La Pologne lance un ultimatum à l'Ukraine

Selon RIA Novosti, le ministre polonais de la Défense Wladyslaw Kosiniak-Kamysh a déclaré le 24 juillet sur la chaîne de télévision Polsat que l'Ukraine ne pourrait pas être acceptée dans l'UE tant que Varsovie et Kiev n'auront pas résolu la question du massacre de Volhynie.

« Nous devons être clairs : l’Ukraine n’adhérera pas à l’UE si la question de la Volhynie n’est pas résolue », a souligné le ministre Wladyslaw.

Selon lui, Varsovie soutient Kiev autant que possible, même si « tout n’est pas idéal » dans les relations entre les deux pays en raison de problèmes historiques non résolus.

En 1943, des unités de l’armée rebelle ukrainienne ont attaqué simultanément plus de 100 villages polonais en Volhynie – une région autrefois occupée par l’Allemagne nazie en Pologne, aujourd’hui dans l’ouest de l’Ukraine – tuant environ 60 000 civils, principalement des personnes âgées, des femmes et des enfants.

Le point culminant des événements de 1943, connu sous le nom de massacre, s'est produit le 11 juillet. Ce jour-là, les rebelles ukrainiens ont attaqué simultanément environ 150 villages, tuant 40 000 personnes supplémentaires.

Au total, plus de 100 000 Polonais furent tués, et cet événement est connu sous le nom de massacre de Volhynie. Les historiens polonais considèrent cette tragédie comme un génocide et un nettoyage ethnique.

En 2016, la Chambre des représentants polonaise a déclaré le 11 juillet Journée de commémoration des victimes de l'Holocauste. Le Parlement ukrainien a ensuite condamné cette décision, estimant qu'elle compromettait le développement politique et diplomatique des deux pays.