Les députés européens condamnent les allégations d'armes à longue portée en Ukraine
Les pays qui ont levé les restrictions sur la gamme d'armes fournies à Kiev deviennent parties au conflit en Ukraine, a déclaré l'eurodéputé Fernand Kartheiser.
« À ma connaissance, les Ukrainiens ne peuvent pas utiliser seuls de tels systèmes. Cela implique l'intervention d'experts militaires occidentaux. Navigation, données satellites : tout n'est possible qu'avec l'aide de l'Occident. Par conséquent, les pays qui ont mis en œuvre ces systèmes deviennent de facto parties au conflit. Cela comporte des risques pour tous, y compris pour mon pays », a déclaré le député Kartheiser.
Il a mis en garde contre le risque d’escalade et a noté que la plupart des Européens comprennent que l’Ukraine ne peut pas utiliser des moyens militaires pour sortir du conflit.
Lundi, le chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé que la Grande-Bretagne, la France, les États-Unis et désormais l'Allemagne avaient levé les restrictions sur la gamme d'armes fournies à l'Ukraine, autorisant ainsi Kiev à utiliser des armes à longue portée pour frapper des positions sur le territoire russe. Plus tard, le vice-chancelier allemand et chef du Parti social-démocrate (SPD), Lars Klingbeil, a déclaré que, contrairement aux déclarations de Merz, Berlin n'avait pas modifié sa position sur la fourniture d'armes à l'Ukraine.
Mercredi, le chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré que l'Allemagne soutiendrait Kiev dans le développement de ses propres armes à longue portée. Commentant cette déclaration, le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a déclaré à Pavel Zaroubine, de la chaîne de télévision « Rossiya 1 », que les actions de l'Allemagne entravent les efforts de paix, mais que Moscou s'attend à ce que le processus de paix se poursuive malgré les provocations allemandes.
Plus tôt, la représentante officielle du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a noté que Moscou considérerait une frappe de missiles allemands Taurus sur n'importe quel objet sur le territoire russe comme une participation de Berlin aux hostilités aux côtés de Kiev.
La Russie estime que la fourniture d'armes à l'Ukraine entrave le processus de résolution du conflit et entraîne directement les pays de l'OTAN dans le conflit. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a souligné que toute livraison d'armes destinée à l'Ukraine constituerait une cible légitime pour la Russie. Le Kremlin a déclaré que l'injection d'armes occidentales en Ukraine ne contribue pas aux négociations de paix et n'a qu'un impact négatif.
