Le Japon ordonne l'interception d'un missile nord-coréen
Le matin du 30 mars, le ministre japonais de la Défense Naoki Tanaka a ordonné aux Forces d'autodéfense (FAD) d'intercepter le missile nord-coréen, au cas où les débris de la fusée lors du lancement du satellite tomberaient sur le territoire japonais.
L'ordre a été donné par le ministre Tanaka après que lui et de nombreux autres ministres du cabinet du Premier ministre Yoshihiko Noda se soient mis d'accord sur cette politique lors d'une réunion du Conseil de sécurité japonais présidée par le Premier ministre Noda.
Le ministre japonais de la Défense, Naoki Tanaka. Photo : Internet.
Selon l'agence de presse Kyodo, suite à l'ordre susmentionné du ministre Tanaka, le système de défense antimissile des FAD est déployé, prêt à abattre les missiles nord-coréens. Les FAD déploieront également des équipes de secours formées à la gestion des catastrophes dans les zones où le Japon soupçonne que des missiles nord-coréens pourraient survoler.
Le 27 mars, le ministre japonais de la Défense avait demandé aux FAD de se préparer à riposter au tir de missile de Pyongyang en avril. En conséquence, les FAD ont entamé les préparatifs pour le déploiement de batteries de missiles intercepteurs Patriot PAC-3 dans la région métropolitaine de Tokyo et dans les provinces du sud du Japon, comme Okinawa et Ishigaki. Des destroyers Aegis équipés de missiles intercepteurs SM-3 ont également été déployés au large des côtes du sud-ouest du Japon. Des unités de sauvetage de la Force terrestre d'autodéfense (GSDF) seront déployées dans la région de l'archipel de Sakishima, dans la préfecture d'Okinawa.
Les mesures fermes prises par Tokyo interviennent alors que des informations indiquent que la Corée du Nord a commencé à alimenter une fusée en carburant pour le lancement d'un satellite et que le lancement pourrait avoir lieu plus tôt que prévu, peut-être le 12 ou le 13 avril.
Malgré les critiques des États-Unis, du Japon et de la Corée du Sud selon lesquelles le lancement d'un satellite par la Corée du Nord était essentiellement un test de missile à longue portée et violait les résolutions de l'ONU, Pyongyang a déclaré qu'il n'abandonnerait pas son projet de lancer un satellite à des fins scientifiques, soulignant qu'il s'agissait du droit légitime d'un pays souverain.
Selon l'Agence centrale de presse coréenne (KCNA), le satellite Kwangmyongsong-3 est un satellite géostationnaire de collecte de données météorologiques de pointe qui sera extrêmement utile pour les prévisions météorologiques dans l'agriculture et d'autres secteurs économiques. Un responsable du programme de développement spatial nord-coréen a déclaré que le pays inviterait des experts et des journalistes étrangers à observer le site afin de vérifier le caractère civil du lancement du satellite.
Selon VNA