Femme au foyer intelligente !

Récemment, la nouvelle de l'introduction « par magie » de légumes de marché et de légumes flottants dans les grands supermarchés et les magasins d'alimentation saine a suscité l'indignation et la colère de la population, obligée de dépenser des sommes considérables pour acheter des légumes à prix élevés dans les magasins et les supermarchés, dans l'espoir de consommer des légumes sains. Or, leur confiance a été trahie lorsque les bottes de légumes, tubercules et fruits étiquetés « propres », répondant à tel ou tel critère, sont en réalité des légumes flottants sur le marché de gros, en provenance de la lointaine Chine !

Pendant ce temps, les légumes sains en serre, les légumes sûrs, les légumes VietGAP et les légumes biologiques sont produits, mais personne ne les achète. Ils cherchent désespérément un endroit où les consommer, mais la production est bloquée, faute de pouvoir concurrencer les légumes flottants en termes de prix et de design ! Or, ce que les gens savent, c'est que même en cultivant des légumes sains et biologiques, ils sont très sensibles aux parasites et aux maladies, moins agréables à l'œil que les légumes traités aux produits chimiques et utilisent sans discernement de l'azote et du phosphore. Pourtant, lorsqu'ils vont au marché, ils privilégient toujours les jeunes légumes, les légumes verts et les légumes frais. Il s'avère que cette habitude des consommateurs a involontairement « aidé » les légumes sales à « vivre ». C'est un véritable désastre, au sens littéral du terme, alors que le nombre de personnes souffrant de maladies digestives et que le nombre de cas de cancer et de décès par cancer augmente de jour en jour…

Face aux insuffisances et aux paradoxes du marché, M. Kim Nam, agriculteur et pionnier du modèle de production de légumes biologiques dans le district de Nam Dan, a hésité à tester un programme provisoirement intitulé « Consommer des légumes et payer d'avance ». Il doit donc inscrire 30 à 50 familles pour consommer des légumes propres de son jardin, lui verser une avance de 500 000 à 700 000 VND par mois (appelée caution, pour garantir un lieu de consommation stable des légumes biologiques produits). Il organisera ensuite la production de légumes propres, conformes aux normes, diversifiera les produits de saison, assurera l'approvisionnement, la pré-transformation et l'expédition « à la cuisine » des ménages inscrits. L'avantage pour les ménages participant à ce modèle est de consommer des légumes propres, dont l'adresse et l'origine sont claires, à un prix raisonnable (car ils ne passent pas par une étape intermédiaire). Ils n'ont pas besoin d'aller au marché, ni au supermarché (car ils sont livrés à domicile) ni de cueillir des légumes (car ils sont pré-transformés). En particulier, les ménages sont surveillés, inspectés et testés pour la qualité de leurs légumes, périodiquement et de manière inattendue. Le week-end, ils peuvent visiter le jardin, s'initier à la culture de légumes, attraper des insectes, désherber et cueillir des légumes à rapporter à la maison…

Au début, je lui ai dit : « D'accord, très bien ! Vas-y, ça va marcher. Maintenant, tout le monde veut manger des légumes propres. Surtout après la confusion entre légumes sales et propres dans les supermarchés et les magasins d'alimentation propre… ! » Mais il a réfléchi : « Ce n'est pas si simple ! Je vous garantis que c'est propre de la ferme à la table. Cependant, premièrement, comme produire des légumes propres coûte cher, le prix est plus élevé, ce qui est difficile à accepter pour les consommateurs. Deuxièmement, l'habitude d'utiliser des légumes verts jeunes et frais est ancrée dans l'inconscient, et il ne faudra pas longtemps pour qu'elle change. Troisièmement, nos gens paient généralement pour ce qu'ils mangent : ils dépensent chaque jour au moins 15 000 à 20 000 VND en légumes (en achetant des légumes flottants), mais débourser 500 000 à 700 000 VND à l'avance pour des légumes est difficile à accepter. » Mais il a dit qu'il allait essayer, instaurer la confiance et convaincre les consommateurs par la qualité. Parce que la nourriture quotidienne n’est pas simplement « un légume, un poisson, un morceau de viande » mais la santé et la force physique de plusieurs générations…

Il faudrait donc que les consommateurs changent, deviennent des ménagères avisées, sachent distinguer et choisir le meilleur pour les repas de famille, pour limiter progressivement les maladies qui viennent de la bouche...


Article : Tue Anh
Illustration : Document