La police perquisitionne le domicile de l'ancien président français Sarkozy

July 7, 2012 06:56

Le 3 juillet, la police française a perquisitionné le bureau et le domicile de l'ancien président Nicolas Sarkozy àParispour enquêter sur les allégations de collecte de fonds politiques illégale.


La villa Montmorency où M. Sarkozy vit avec son épouse Carla Bruni dans le quartier le plus luxueux de Paris, son appartement gouvernemental et le cabinet d'avocats Arnaud, Claude et Associés, dans lequel l'ancien président détient des participations, ont été perquisitionnés. Selon l'avocat de M. Sarkozy, la perquisition a eu lieu un jour après que son client soit parti en vacances àCanada.




M. Sarkozy fait face à une série d'enquêtes après avoir quitté le pouvoir.
(Photo : Newspano)


Les enquêteurs examinent les allégations selon lesquelles le personnel de Liliane Bettencourt, héritière de L'Oréal et femme la plus riche de France, aurait donné des enveloppes remplies d'argent liquide aux conseillers de Sarkozy pour lever des fonds pour sa campagne présidentielle de 2007.


Par ailleurs, des témoins ont confirmé que M. Sarkozy avait rencontré Mme Bettencourt à deux reprises à son domicile avant l'élection de 2007. Selon certaines informations, lors de ces deux seules rencontres, Mme Bettencourt aurait soutenu M. Sarkozy à hauteur de 800 000 euros, alors que la loi ne prévoit qu'une contribution maximale de 4 600 euros. En contrepartie, M. Sarkozy s'était engagé à accorder un traitement préférentiel à la taxe sur l'industrie cosmétique s'il était élu. L'avocat de M. Sarkozy, Thierry Herzog, a déclaré que la famille de l'ancien président était en vacances àCanada.


Les autorités françaises enquêtent pour savoir si l'argent retiré du compte de Liliane Bettencourt, héritière de la marque de cosmétiques L'Oréal, a servi à financer illégalement la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007.

L'ancien président français Nicolas Sarkozy a entamé sa bataille juridique le 18 juin, la première plainte ayant été déposée peu après l'expiration de son immunité présidentielle, le 15 juin. La Constitution française protège les présidents de tout interrogatoire, enquête et poursuite pendant leur mandat jusqu'à un mois après leur départ. Le nouveau président français François Hollande, qui a battu Nicolas Sarkozy le mois dernier, s'est engagé à modifier les règles afin qu'un président puisse être interrogé sur des questions judiciaires pendant son mandat.

Le prédécesseur de M. Sarkozy, l'ancien président Jacques Chirac, au pouvoir de 1995 à 2007, a également été condamné en décembre 2011 à deux ans de prison avec sursis pour détournement de fonds publics à des fins politiques alors qu'il était maire de Paris.


Selon VOV-M