L'Iran appelle le P5+1 à faire de nouvelles propositions
Le 6 octobre, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a appelé le groupe P5+1 (comprenant le Royaume-Uni, la Russie, la France, les États-Unis, la Chine et l'Allemagne) à présenter de nouvelles propositions lors des négociations sur le programme nucléaire de Téhéran, qui doivent reprendre le 15 octobre.
Le ministre des Affaires étrangères Zarif a affirmé que la précédente proposition du groupe P5+1 lors des deux négociations au Kazakhstan en février et avril n'était plus valable. L'agence de presse ISNA a cité M. Zarif : « La précédente proposition du groupe P5+1 appartient au passé et il convient d'aborder les négociations avec une nouvelle approche. »
Les anciennes propositions, faites avant l'élection remportée par le président iranien Hassan Rohani en juin, exigeaient de Téhéran qu'il arrête son programme d'enrichissement d'uranium à 20 % et qu'il arrête l'enrichissement d'uranium dans l'installation souterraine de Fordo, dans la ville de Qom, dans le centre de l'Iran.
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Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. (Photo : presstv.com) |
Le 27 septembre, après des entretiens avec les ministres des Affaires étrangères des pays du P5+1, le ministre des Affaires étrangères Zarif avait déclaré espérer qu'un accord général serait conclu d'ici un an afin d'apaiser les inquiétudes de la communauté internationale concernant le programme nucléaire iranien. Il avait également réitéré la position du gouvernement de Téhéran selon laquelle son programme nucléaire est à vocation civile.
Dans un autre développement, s'exprimant lors d'une réunion du cabinet à Jérusalem le 6 octobre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que son gouvernement ne s'opposait pas aux négociations entre les États-Unis et l'Iran.
M. Netanyahu a affirmé que Tel-Aviv n'était pas contre des pourparlers diplomatiques avec l'Iran, mais estimait que ces pourparlers conduiraient à la destruction de la capacité d'enrichissement d'uranium de Téhéran.
Selon M. Netanyahu, alors que l'Iran souhaite acquérir des capacités nucléaires à des fins pacifiques, de nombreux pays ont acquis des capacités similaires « sans même avoir besoin d'une centrifugeuse » et sans avoir besoin d'activités d'enrichissement d'uranium.
Le 1er octobre, lors de la 68e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre israélien Netanyahou avait fait une déclaration désapprouvant les efforts de l'Iran pour apaiser les tensions avec l'Occident. M. Netanyahou avait qualifié le président iranien de « véritablement sincère » et affirmé qu'Israël empêcherait l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire, même s'il devait agir seul.
Les déclarations du Premier ministre israélien ont rencontré une forte opposition de la part de l'Iran. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, a déclaré que Téhéran ne permettrait pas à Israël d'« interférer » dans les négociations sur le programme nucléaire iranien ; il a également accusé M. Netanyahou de vouloir semer la discorde pour saboter la possibilité de parvenir à un accord dans les négociations nucléaires.
Selon (TTXVN) - DT