Pays-Bas 0-0 Argentine (penalty 2-4) : L'esprit du tango
Les Pays-Bas auraient pu mieux jouer, voire dominer l'Argentine pendant 120 minutes de jeu, mais c'est l'équipe du Tango qui méritait de jouer la finale, grâce à son expérience lors des fatidiques séances de tirs au but.
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L'Argentine a atteint la finale après une séance de tirs au but éprouvante |
Dans ce contexte, il est facile de comprendre pourquoi, durant les 45 premières minutes, Messi n'a plus pu se déplacer aussi librement que lors des précédents matchs contre la Belgique ou la Suisse. En première période, Messi n'a touché le ballon que 28 fois. Quant à Robben, l'ailier considéré comme le plus faible de la Coupe du monde 2014, il a été encore plus absent. Durant les 45 premières minutes, Robben n'a pas dribblé une seule fois, ni même traversé la surface de réparation. Et les statistiques suivantes sont saisissantes : Robben n'a touché le ballon que 6 fois en première période, soit le moins parmi les 22 joueurs sur le terrain, et même moins que le gardien Romero (14).
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Le blocage total de l'Argentine face à Robben et la capacité des Pays-Bas à contenir Messi expliquent le caractère plutôt ennuyeux de la première mi-temps. Les Pays-Bas n'ont eu qu'une seule occasion en première période, contre deux pour l'Argentine. Au cours des 45 premières minutes, le seul événement notable a été le coup franc de Messi à 20 mètres, qui a atterri directement sur le gardien Cillessen.
Dès le début de la seconde période, Van Gaal a procédé à un ajustement en faisant entrer Janmaat à la place d'Indi. Kuyt a également été déplacé sur l'aile gauche au lieu de l'aile droite comme en début de match. Ce changement a permis aux Pays-Bas de mieux contrôler le jeu qu'en première période. La preuve : en seconde période, le temps de possession des Orange Hurricane était de 56 %, contre 48 % en première période. L'arrivée de Janmaat a également permis à Robben de se créer plus d'espaces.
Cependant, les ajustements de Van Gaal n'ont fait qu'aider les Pays-Bas à conserver le ballon, sans toutefois créer de situations offensives décisives. Par ailleurs, il convient de noter que les joueurs explosifs néerlandais, comme Van Persie et surtout Sneijder, ont joué un peu en dessous de leurs capacités.
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Avec l'Argentine, le sélectionneur Sabella semblait réticent à jouer la prolongation en faisant jouer simultanément les deux attaquants Palacio et Agüero dans les dix dernières minutes. Cependant, le temps restant était trop court pour que ces changements portent leurs fruits.
De plus, l'Argentine aurait bien failli encaisser un but si Mascherano n'avait pas bloqué le tir de Robben à la 90e minute. Les deux périodes réglementaires se sont soldées par un match nul 0-0. Ce résultat n'était guère surprenant compte tenu du jeu calculateur et prudent des deux équipes.
À l'approche des prolongations, Van Gaal et Sabella ont tous deux procédé à des changements tactiques. Côté néerlandais, l'attaquant Klaas-Jan Huntelaar a remplacé Van Persie. Côté adverse, Maxi Rodríguez a remplacé Lavezzi. Cependant, ces changements ont eu peu d'effet sur le jeu.
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Incapables de sceller l'issue du match après 120 minutes, les Pays-Bas ont montré leur faiblesse lors de la séance de tirs au but, où les joueurs orange ont été clairement affaiblis, Vlaar et Sneijder manquant leurs tirs. Parallèlement, avec quatre tirs réussis, dont celui de Maxi Rodriguez, l'Albiceleste a inscrit son nom en finale de la Coupe du monde de cette année.
S'ALIGNER
Pays-Bas:Cillessen, De Vrij, Vlaar, Martins Indi (Janmaat, 46'), Kuyt, De Jong (Jordy Clasie, 62'), Sneijder, Wijnaldum, Blind, Robben, Van Persie (Huntelaar 96').
Argentine:Romero, Zabaleta, Demichelis, Garay, Rojo, Biglia, Mascherano, Lavezzi (Maxi Rodríguez 101'), Messi, Perez (Palacio, 81'), Higuain (Agüero, 82').