Quand le patron est un fan de foot

November 6, 2014 09:25

(Baonghean) -Étrange ! Il est déjà tard et toutes les chambres sont fermées. Le gardien vient de dire que le patron a déjà fait rentrer la voiture.

Entendant un bruit provenant du côté gauche de l'escalier à l'étage, je me suis dépêché de monter, tenant le formulaire de demande d'autographe dans ma main.

Le bureau du patron était fermé à clé. Tout le monde était réuni dans la salle de conférence. Le patron allait probablement rester là longtemps, alors j'ai dû attendre dehors, sur le porche.

Des voix traversaient la porte entrouverte, aussi bruyantes qu'un marché.

Après avoir écouté attentivement pendant un moment, j'ai réalisé qu'il ne s'agissait pas d'une réunion, mais du match de football final entre le Vietnam et l'Indonésie.

Waouh ! Waouh ! J'étais occupée avec les papiers pour l'école de mon petit-fils ces derniers jours, et j'avais presque oublié ce match historique.

Je suis aussi fan de foot que ces fonctionnaires. J'en profiterai pour jeter un œil et voir si le patron est là.

J'ai doucement poussé la porte et suis entré dans la pièce. Personne n'a prêté attention à l'étranger.

Soudain, un grand cri retentit :

- Pénalité ! Pénalité !

- Tu as clairement donné un coup de pied dans la tête de quelqu'un. La punition est juste ! Que dire d'autre ? - J'avais hâte de commenter.

Le penalty a été manqué. Tout le monde est resté sans voix, apitoyé sur son sort.

J'ai jeté un coup d'œil autour de moi. Le gros homme assis au premier rang semblait être le patron.

Il criait très fort, applaudissait bruyamment et commentait sans cesse. De temps à autre, une employée apportait une bouteille d'eau minérale et la proposait à voix basse.

Je me suis approché pour m'asseoir près du patron, avec l'intention d'attendre une occasion de lui remettre le menu et de lui demander sa signature.

À ce moment-là, le patron frappait dans ses mains et chantait à tue-tête : « Ne les laissez pas s'échapper… Une fois qu'ils seront entrés, il n'y aura plus d'issue. » Toute la salle chantait en chœur…

Le match touche à sa fin.

Soudain, un grand cri retentit :

- Dedans ! Dedans !

- J'ai gagné !

J'ai oublié que c'était moi qui demandais le timbre, j'ai tapoté l'épaule de mon patron et j'ai crié : « Santé à l'attaquant numéro 10 ! »

Le patron n'y prêta pas attention, se leva et éleva la voix pour ordonner :

- Il reste 3 minutes de prolongation. Attention !

Ça ! Ça ! Allonge-toi par terre pour tuer le temps.

Le temps, chaque seconde est désormais aussi précieuse que l'or.

- C'est vrai ! C'est vrai ! - dis-je - À la Coupe Uon, ils se sont même roulés sur le terrain comme s'ils étaient allongés.

Le patron s'est retourné vers moi, me regardant avec les yeux d'un camarade :

- Tu es... tu es ?

- Je suis ici pour vous demander un autographe.

- Attendez une minute - le patron jeta un coup d'œil à sa montre, il était 10 heures.

Le match est terminé. Nous avons gagné 1-0.

Soudain, le patron m'a serré dans ses bras comme un joueur serrant son entraîneur après une victoire, en criant à tue-tête.

- Champion du Vietnam ! Champion du Vietnam !

Il a fallu encore une demi-heure pour que les officiels retournent à leurs bureaux avec l’esprit de vainqueurs !

Quynh Tho