Vietnam Airlines souhaite inclure la taxe environnementale dans le prix des billets

L'augmentation des taxes environnementales pourrait entraîner pour les compagnies aériennes des dépenses supplémentaires de plusieurs centaines de milliards de dongs chaque année, a déclaré un représentant de Vietnam Airlines.

De nombreuses compagnies aériennes ont déclaré avoir perdu des centaines de milliards de dongs lorsque la taxe environnementale sur l'essence a triplé à partir du 1er mai. Elles ont donc proposé d'éliminer cette taxe ou de l'inclure dans le prix des billets.

Le directeur général adjoint de Vietnam Airlines, Duong Tri Thanh, a soulevé la question de l'augmentation de la taxe environnementale sur l'essence lors d'une récente conférence sur les difficultés de l'industrie aéronautique.

Selon M. Thanh, la baisse des prix mondiaux du pétrole a contribué à atténuer les difficultés du secteur aéronautique. Cependant, lorsque le prix est tombé à 62 dollars le baril, la taxe à l'importation a immédiatement augmenté à 25 % fin 2014. Lorsque le prix du carburant est passé à 75 dollars en mars dernier, la taxe n'a pas été ajustée à temps.

Les affaires deviendront encore plus difficiles lorsque la taxe environnementale sur l'essence augmentera de 1 000 VND par litre à 3 000 VND à partir du 1er mai. Selon l'estimation d'un représentant de Vietnam Airlines, l'impact de l'augmentation des taxes environnementales sur la compagnie aérienne est de 750 milliards de VND, sur Jetstar Pacific de 150 milliards de VND et sur Vietjet Air de 350 à 400 milliards de VND.

« L'aviation est un secteur peu rentable. Même avec Vietjet Air, la compagnie a annoncé sa rentabilité, mais je pense que la situation reste très difficile », a déclaré M. Duong Tri Thanh. C'est pourquoi le directeur général adjoint de Vietnam Airlines a proposé que l'Autorité de l'aviation civile et le ministère des Transports recommandent au gouvernement de consulter le ministère des Finances afin de procéder aux ajustements nécessaires. Il a suggéré que la taxe environnementale soit considérée comme une recette supplémentaire et intégrée au prix du billet, directement imposée aux passagers.

En accord avec Vietnam Airlines, le représentant de Jetstar Pacific a déclaré dans sa pétition que les taxes et redevances sur le carburant en général, et les taxes environnementales en particulier, posent problème aux compagnies aériennes. M. Ta Huu Thanh, directeur général adjoint de Jetstar Pacific, a proposé que l'Autorité de l'aviation civile et le ministère des Transports aient leur mot à dire sur le maintien de la taxe sur le kérosène à 7 %. Concernant les taxes environnementales, Jetstar Pacific a proposé qu'elles ne soient pas appliquées aux compagnies aériennes.

Outre les recommandations financières, les représentants des compagnies aériennes ont également mentionné les nombreuses difficultés auxquelles elles sont confrontées en matière d’infrastructures aéroportuaires et de gestion des vols.

Concernant les infrastructures, la congestion dans les grands aéroports s'aggrave. Un représentant de Vietnam Airlines a indiqué que, non seulement pendant la haute saison du Têt, mais aussi en temps normal à l'aéroport de Tan Son Nhat, les avions doivent compter une demi-heure de roulage à l'arrivée et au départ. Dans les aéroports plus petits, de nombreuses compagnies aériennes se sont plaintes d'un aménagement inadéquat des espaces.

Les représentants de VASCO ont recommandé aux aéroports de Ca Mau et de Rach Gia de réaménager les stands de restauration et les restaurants afin de préserver l'esthétique générale. En haute saison touristique, à l'aéroport de Cam Ranh, le nombre de passagers est trois fois plus élevé que d'habitude, ce qui entraîne une surcharge. Si l'aéroport n'embauche pas davantage de saisonniers, il ne pourra pas répondre à la demande.

La capacité de gestion des vols constitue également un problème pour de nombreuses compagnies aériennes. Un rapport de Vietnam Airlines indique que, lors de la récente période de pointe du Têt, de nombreux vols ont été retardés, les contrôleurs aériens ayant opéré des itinéraires plus longs que prévu. Plus précisément, durant la période de pointe du Têt, du 15 au 23 février, la compagnie a enregistré 540 retards dans trois aéroports : Noi Bai, Da Nang et Tan Son Nhat. Parmi ceux-ci, 67,1 % des retards à destination de Tan Son Nhat étaient imputables aux contrôleurs aériens. Le taux à Noi Bai était également élevé, atteignant 41,4 %. De ce fait, les vols de la compagnie ont subi des retards moyens de 17 à 20 minutes.

Selon vov.vn