L'ONU appelle à un cessez-le-feu humanitaire immédiat au Yémen

April 11, 2015 18:10

Les Nations Unies ont averti le 10 avril que la situation au Yémen « se détériore d’heure en heure » et que le conflit ne montre aucun signe d’apaisement dans tout le pays.

Dans le contexte de la détérioration de la situation sécuritaire au Yémen, les Nations Unies ont appelé le 10 avril à un cessez-le-feu humanitaire pour faciliter les opérations de secours et l'évacuation des personnes piégées dans les zones de guerre.

Les Nations Unies ont averti le 10 avril que la situation au Yémen « se détériore d’heure en heure », les conflits ne montrant aucun signe d’apaisement à travers le pays et affectant gravement la vie des populations.

Cảnh đổ nát do xung đột tại Bani Matar, cách thủ đô Sanaa khoảng 70km. (Ảnh: AFP/ TTXVN)
Scène de dévastation causée par le conflit à Bani Matar, à environ 70 km de la capitale Sanaa. (Photo : AFP/VNA)

Le coordinateur humanitaire des Nations Unies au Yémen, Johannes Van Der Klaauw, a appelé à un cessez-le-feu humanitaire immédiat. Selon lui, l'ONU a besoin d'au moins quelques heures par jour pour pouvoir porter assistance à la population.

« Comme le rapporte le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies au Yémen, la situation humanitaire dans le pays se détériore d'heure en heure. Le conflit s'est désormais étendu à la quasi-totalité du Yémen. L'ONU appelle toutes les parties à mettre en œuvre un cessez-le-feu humanitaire immédiat afin de permettre le déroulement en toute sécurité des opérations humanitaires, d'acheminer l'aide aux Yéménites les plus vulnérables et de faciliter l'accès du personnel et des fournitures humanitaires par voie aérienne et maritime », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole de l'ONU.

La semaine dernière, la Croix-Rouge internationale a également appelé à un cessez-le-feu humanitaire de 24 heures, mais n'a reçu aucune réponse positive des parties concernées, alors que la situation humanitaire est de plus en plus grave : les hôpitaux manquent de médicaments et de matériel médical, tandis que les gens manquent de nourriture, de carburant et d'eau potable.

À Aden, la plus grande ville du sud du pays et siège du gouvernement yéménite reconnu internationalement, la situation est particulièrement préoccupante. Deux avions transportant 32 tonnes de médicaments et de matériel médical ont atterri au Yémen lundi. Il s'agit de la première cargaison humanitaire à entrer par voie aérienne dans ce pays d'Afrique du Nord depuis le début de la campagne aérienne de la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen à la fin du mois dernier.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, près de 650 personnes sont mortes et plus de 2 000 ont été blessées en un peu moins d'un mois. Et les chiffres réels sont probablement encore plus élevés, car de nombreuses victimes ne parviennent pas à atteindre l'hôpital.

Entre-temps, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a déclaré qu'au cours des 10 derniers jours, plus de 300 réfugiés yéménites sont arrivés à Djibouti et que l'agence des Nations Unies est prête à aider et à réinstaller davantage de réfugiés yéménites, estimés à 30 000 dans les 6 prochains mois à Djibouti et environ 100 000 en Somalie.

Alors que les tensions au Yémen ne montrent aucun signe d'apaisement, le parlement pakistanais a adopté le 10 avril une résolution appelant le gouvernement à maintenir une position neutre sur la crise yéménite et à intensifier ses efforts pour trouver une solution pacifique au conflit qui pourrait encore plus secouer le Moyen-Orient et les régions voisines.

Cela signifie également rejeter l’appel de l’Arabie saoudite au Pakistan pour qu’il envoie des troupes, des navires de guerre et des avions de chasse pour rejoindre les campagnes menées par l’Arabie saoudite au Yémen.

Selon VOV.VN