Les aliments nocifs pour le cerveau

August 1, 2015 16:23

Voici quelques aliments qui, s’ils sont consommés en trop grande quantité, affecteront votre vigilance.

Tofu

La controverse autour du soja continue avec une étude publiée dans la revue Dementia and Geriatric Cognitive Disorder, dans laquelle les auteurs ont trouvé une association entre une consommation élevée de tofu – environ neuf fois ou plus par semaine – et un risque accru de troubles cognitifs et de la mémoire.

Des chercheurs ont analysé la consommation de tofu de 719 hommes et femmes indonésiens, puis leur ont fait passer une série de tests de mémoire. Ceux qui consommaient plus de neuf portions de tofu par semaine avaient plus de difficultés à réussir des tests de mémoire exigeants que ceux qui en consommaient moins.

Bien que le lien ne soit pas concluant – il s'agit simplement d'une association et non d'une causalité – les chercheurs émettent l'hypothèse que les phytoestrogènes contenus dans le tofu pourraient influencer les fonctions cérébrales. Mais avant de reprendre vos habitudes de steak, sachez que le tempeh – un aliment à base de soja fermenté populaire – s'est avéré efficace pour améliorer la mémoire dans cette étude.

Sel

Alors que le débat sur les effets du sel sur la pression artérielle et les maladies cardiaques fait rage, une nouvelle étude révèle qu’une consommation élevée de sel combinée à une faible activité physique a un impact négatif sur les capacités cognitives.

Des chercheurs canadiens ont suivi l'activité physique et la consommation de sel de 1 262 personnes âgées de 67 à 84 ans. Les participants ont été répartis en trois groupes : régimes faibles, modérés et riches en sel. Les changements les plus significatifs ont été observés chez les personnes moins actives physiquement ; celles qui consommaient moins de sel et étaient moins actives présentaient un déclin cognitif plus lent que celles qui consommaient plus de sel et étaient moins actives.

Heureusement, la situation peut être inversée : selon une étude publiée dans la revue Neurobiology of Aging, l’exercice régulier neutralise les effets négatifs du sel sur le cerveau et le cœur.

Thon

C'est un repas facile et riche en protéines, idéal pour un repas rapide après l'entraînement. Mais cela ne signifie pas pour autant qu'il est bon pour le cerveau.

Selon une étude publiée dans la revue Integrative Medicine, les personnes qui consomment plus de trois portions de poisson de haute qualité (comme le thon, le mérou, le vivaneau, le bar, l'espadon ou le requin) par semaine (ou plus de quatre portions par mois) présentent un risque accru de déclin cognitif. Le coupable ? Des taux élevés de mercure, bien sûr.

Des chercheurs ont analysé les habitudes alimentaires de 384 personnes en matière de produits de la mer et leur ont fait passer une série de tests cognitifs. Les personnes présentant les taux sanguins de mercure les plus élevés ont obtenu des résultats inférieurs à ceux des personnes présentant les taux les plus faibles.

graisses saturées

Des chercheurs de l'Université de Montréal ont découvert que nourrir des souris avec un régime alimentaire riche en graisses saturées (alors que 50 % des calories proviennent de graisses malsaines comme l'huile de palme et le beurre) altère le fonctionnement du système dopaminergique mésolimbique du cerveau – la partie du cerveau responsable de la motivation et du bonheur, et également impliquée dans les troubles de l'humeur, la toxicomanie et la suralimentation.

En revanche, les souris nourries avec des graisses mono-insaturées, comme l'huile d'olive, n'ont pas montré cette association. L'étude a également révélé que les graisses saturées altèrent le système de récompense des animaux, les poussant à trop manger pour compenser leur sentiment d'insatisfaction.

Selon Vov