23h00, 12 juin, Grèce - République tchèque : les Tchèques acculés
La défaite 1-4 face à la Russie lors du match d'ouverture a laissé la République tchèque sans issue. De son côté, le match nul contre le pays hôte…
Une défaite 1-4 contre la Russie lors du match d'ouverture a laissé la République tchèque sans issue. De son côté, le match nul contre la Pologne, pays hôte, a laissé la Grèce plus triste que contente. Aujourd'hui, au Municipal, une lutte acharnée opposera deux équipes au passé glorieux, mais confrontées à une dure réalité.
La situation entre la Grèce et la République tchèque est totalement différente de celle d'il y a huit ans, lors de leur rencontre en demi-finale de l'EURO 2004. À l'époque, l'équipe du vétéran entraîneur Karel Bruckner était composée de stars européennes expérimentées comme Pavel Nedved (Juve), Jan Koller (Dortmund), Smicer (Liverpool), Galasek (Ajax) et de jeunes talents comme Petr Cech (Rennes), Milan Baros (Liverpool) et Rosicky (Arsenal). Ils ont terminé premiers d'un groupe comprenant l'Allemagne et les Pays-Bas, remportant leurs trois matchs avant d'écraser le Danemark 3-0 en quarts de finale.
Qui a le plus de maux de tête, Fernando Santos ou Michal Bilek ? - Getty Images
Mais lors de la confrontation apparemment inégale de Dragao, la République tchèque a dû ravaler sa colère en s'inclinant de manière inattendue face à la Grèce, une équipe considérée comme faible avant la phase finale, mais qui a atteint le sommet de la gloire grâce à un jeu scientifique et discipliné, avec une défense comme pilier de l'entraîneur Otto Rehhagel. L'élimination de l'armée de Bruckner est survenue à la dernière seconde de la première prolongation, sur une tête du défenseur central Traianos Dellas (1m97). Ce fut la seule fois que la Grèce a battu la République tchèque en sept rencontres (1 nul, 5 défaites), mais cette victoire a valu son pesant d'or. En finale, la Grèce a continué de vaincre le Portugal, pays hôte, et s'est hissée au sommet de l'Europe.
Huit ans plus tard, ils se retrouvent dans un contexte de transition en force. Rosicky, Cech, Baros et Plasil ont tous la trentaine et l'EURO 2012 pourrait bien être le dernier tournoi international de leur carrière. De l'autre côté du terrain, Karagounis et Katsouranis sont les champions restants de la génération 2004. Le capitaine Rosicky a admis que la défaite d'il y a huit ans avait été la plus douloureuse de sa carrière internationale. Mais le match de ce soir pour les Tchèques est plus qu'un simple recouvrement de dette. Après la défaite catastrophique contre la Russie lors du match d'ouverture, l'équipe de Michal Bilek doit gagner contre la Grèce si elle veut conserver ses espoirs de qualification. Et les champions de 2004 ne peuvent se permettre de perdre, car le dernier match de la phase de groupes contre la Russie ne promet rien de bon.
La Grèce n’est plus un mur de fer, mais...
On a beaucoup parlé des prouesses défensives de la Grèce, qui n'a encaissé que cinq buts lors des qualifications pour l'Euro 2012, devançant seulement l'Italie (2) et la Russie (4). Mais après ce match d'ouverture, il est clair que le système défensif de Fernando Santos n'a pas la même fiabilité que celui d'Otto Rehhagel. Cela s'explique en partie par l'esprit plus ouvert du Portugais, et en partie par le talent et l'expérience limités des juniors de Dellas.
La victoire 1-0 de la Grèce contre la Pologne a été décevante, Karagounis ayant manqué un penalty évident. Les inquiétudes défensives ont été aggravées par l'absence de trois défenseurs : Giorgos Fotakis (cuisse), Avraam Papadopoulos (genou) et Sokratis Papastathopoulos (suspendu). Et c'était, bien sûr, une véritable opportunité pour la République tchèque.
Mais la question est de savoir si l'équipe de Crystal Palace saura exploiter cet avantage alors que son attaque est mise en doute quant à son efficacité offensive. L'équipe de Michal Bilek n'a inscrit que 14 buts en 10 matchs de qualification (dont 2 matchs de barrage), une performance décevante. Le fait de devoir compter sur Milan Baros, meilleur buteur de l'EURO 2004 mais n'ayant inscrit que 3 buts pour l'équipe nationale ces deux dernières années, témoigne de cette faiblesse. Tomas Necid, auteur de 7 buts en 26 matchs pour l'équipe nationale, pourrait être l'attaquant principal du futur, mais il semble qu'à l'heure actuelle, il n'ait pas encore gagné la confiance du sélectionneur Bilek et ait dû jouer les remplaçants.
Le plus gros problème auquel la Grèce et la République tchèque sont confrontées réside dans leur créativité. Karagounis a considérablement décliné en raison de son âge, et Rosicky a été totalement décevant lorsqu'il a été largement dominé par Arshavin lors du match d'ouverture. Avec les joueurs actuels et leur style de jeu, il est difficile de croire que ce match se jouera avec beaucoup de buts.
Selon Thethaovanhoa.vn - DT