Le vote annuel de confiance aux ministres est essentiel
La tenue d'un vote de confiance pour les postes élus ou approuvés par l'Assemblée nationale (AN) fait partie du « Projet visant à poursuivre l'innovation et l'amélioration de la qualité et de l'efficacité du fonctionnement de l'AN ». S'adressant à la presse en marge de la troisième session de la XIIIe Assemblée nationale, le vice-président de la Commission judiciaire de l'AN, Nguyen Dinh Quyen, a déclaré que pour garantir la qualité de ce travail, il était nécessaire de tenir un vote annuel avec les ministres.
L'opinion publique est actuellement préoccupée par le vote annuel de confiance des élus ou des personnes approuvées par l'Assemblée nationale. Quel est votre avis sur cette question ?
Le vote de confiance est prévu par la Loi sur les activités de contrôle de l'Assemblée nationale, qui stipule qu'il n'est effectué que lorsque 20 % des députés émettent des propositions. Cependant, ni au cours d'une session ni sur l'ensemble de la législature, il n'est clairement réglementé. Personnellement, je pense que le vote annuel n'exige pas le pourcentage requis de députés ayant émis des propositions. Ce pourcentage n'a de sens que dans le cas d'un vote extraordinaire. En particulier pour les ministres, un vote de confiance est nécessaire chaque année.
- Si le ministre ne reçoit pas 50 % des votes de confiance, devrait-il démissionner, monsieur ?
Le principe général est que le processus doit être soigneusement étudié. Les délégués doivent être pleinement informés lors du vote. Une information erronée peut porter préjudice à une personne, obligeant un ministre qui aurait dû prendre sa retraite à ne pas le faire, ou inversement. Par conséquent, les questions de personnel doivent être traitées avec la plus grande rigueur et le plus grand soin, conformément à la procédure.
- Concernant le vote de confiance des membres du Gouvernement, pensez-vous que le mécanisme actuel d’information soit suffisant pour le mettre en œuvre ?
Je pense que les informations fournies sont insuffisantes, car chaque année, les membres du Gouvernement ne sont pas tenus de rendre compte de leurs activités à l'Assemblée nationale. Actuellement, le Gouvernement ne rend compte que de la mise en œuvre des missions générales, et non de chaque membre du Gouvernement. Ainsi, les délégués ne disposent d'informations sur les membres que par la presse, les pétitions, les plaintes et les questions-réponses.
- Avec la réglementation actuelle, n'y a-t-il pas de fondement pour procéder à un vote de confiance pour des postes élus ou approuvés par l'Assemblée nationale ?
Les moyens ne manquent pas et c'est encore possible. Cependant, le vote de confiance est un enjeu crucial ; le processus doit donc être mené avec rigueur et en toute transparence. Pour ce faire, il reste encore beaucoup à faire, notamment : mettre en place un processus, un mécanisme d'information annuel des électeurs et réglementer les responsabilités des fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions publiques.
Selon Hanoi Moi - DT