L'ancien président français Nicolas Sarkozy comparaît devant le tribunal

November 24, 2012 12:49

Le 22 novembre, l'ancien président français Nicolas Sarkozy a dû comparaître devant un tribunal de Bordeaux pour répondre à des questions liées...

Le 22 novembre, l'ancien président français Nicolas Sarkozy devait comparaître devant un tribunal de Bordeaux pour répondre à des questions liées au scandale d'évasion fiscale et de financement électoral illégal de Liliane Bettencourt, héritière de la célèbre société de cosmétiques L'Oréal et femme la plus riche de France.



L'ancien président français Nicolas Sarkozy

Les questions posées par les juges portaient sur la somme de 150.000 euros qu'un ancien comptable de Mme Bettencourt a déclaré aux enquêteurs avoir été remise à Eric Woerth, qui a dirigé la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007.

Vêtu d'un costume gris Renault, l'ancien président Nicolas Sarkozy s'est présenté au tribunal à 9h15, soit 15 minutes plus tôt que prévu. L'audience était présidée par le juge Jean-Michel Gentil. L'AFP a rapporté que Nicolas Sarkozy a été interrogé sur deux questions. La première portait sur le montant des dons de Liliane Bettencourt à sa campagne présidentielle de 2007 et sur la question de savoir si ce montant dépassait la réglementation sur les collectes de fonds de campagne.

La deuxième question est de savoir si Liliane Bettencourt savait que ses contributions à la campagne dépassaient le plafond autorisé. Concernant ce second contenu, selon de nombreux analystes, ce sont ces données qui permettront au parquet français de proposer des sanctions appropriées à l'encontre de l'héritière du célèbre groupe de cosmétiques L'Oréal.



Les jours idylliques de Nicolas Sarkozy sont entachés de cinq accusations différentes.

On sait que le scandale entourant la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007 a commencé à devenir sérieux en 2010 lorsque Claire Thibout, une ancienne comptable de Liliane Bettencourt, a confirmé à l'agence d'investigation avoir été chargée de préparer 150 000 euros en liquide pour les remettre à Patrice de Maistre, un proche collaborateur de Liliane Bettencourt.

Patrice de Maistre a ensuite transféré l'argent à Éric Woerth, directeur de campagne de Nicolas Sarkozy. Ce montant dépassait largement le seuil de 4 600 euros fixé pour les dons individuels à une campagne électorale. Les résultats de l'enquête de la police française ont également révélé qu'entre 2007 et 2009, Patrice de Maistre avait retiré de l'argent des comptes bancaires suisses de Liliane Bettencourt à sept reprises, pour un montant total de 4 millions d'euros.

On soupçonne qu'une partie, voire la totalité, de cet argent a été versée à M. Nicolas Sarkozy ou à l'UMP, le parti de l'ancien président. Par ailleurs, certains anciens employés de la milliardaire, dont son chauffeur, son infirmière et sa gouvernante, ont affirmé que M. Nicolas Sarkozy s'était rendu secrètement à la résidence Bettencourt au moins deux fois avant l'élection présidentielle de 2007…

Il convient de noter qu'en plus de cette accusation, l'ancien président français est actuellement poursuivi par l'organisation anti-corruption Anticor pour détournement de fonds publics, dépense d'argent public pour payer des référendums dans le but d'améliorer sa réputation ainsi que pour rechercher le soutien des électeurs dans sa relation avec sa femme Carla Bruni.

S'ensuivirent des accusations d'avoir reçu 50 millions d'euros du gouvernement libyen après la découverte de preuves selon lesquelles Nicolas Sarkozy avait visité le pays en 2007. L'ancien président fut également accusé d'être impliqué dans une vente de sous-marins entre le Pakistan et l'Arabie saoudite au début des années 90, impliquant un financement de campagne ayant conduit à la défaite d'Édouard Balladur à l'élection présidentielle de 1995...


Une autre allégation contre l'ancien président, qui suscite également l'émoi dans l'opinion publique française, est l'accusation portée par Mme Guillaume Marie-Célie dans son nouveau livre, « Le Monarque, son fils, son fief », selon laquelle M. Nicolas Sarkozy aurait un jour sollicité des propos sexuels auprès de ses subordonnés. Jusqu'à présent, l'ancien président français a toujours nié ces allégations, clamé son innocence et s'est déclaré prêt à coopérer avec l'agence d'enquête.


Selon ConganND-M