Réactions du Cambodge et de la Thaïlande après la décision de la CIJ

Les deux pays ont réagi positivement à la décision de la Cour internationale de justice (CIJ).

Le 11 novembre, la Cour internationale de justice a statué que le territoire entourant le temple millénaire de Preah Vihear appartenait au Cambodge, obligeant la Thaïlande à retirer toutes ses forces de ce territoire.

Des soldats cambodgiens stationnés dans une zone à 20 km du temple de Preah Vihear. Photo : Reuters

Le ministre cambodgien des Affaires étrangères, Hor Namhong, s'est dit satisfait de la décision du tribunal, même si celui-ci n'a pas restitué toutes les terres demandées.

S'exprimant sur la télévision nationale cambodgienne TVK, il a déclaré que la décision « est un cadeau significatif de la Cour internationale de justice au Royaume du Cambodge ».

Le ministre thaïlandais des Affaires étrangères, Suparong Tovichakchaikul, a déclaré que la décision du tribunal était « un résultat satisfaisant pour les deux parties ». Suparong a également affirmé que les deux pays voisins coopéreraient pour mettre en œuvre la décision.

S'exprimant à la télévision thaïlandaise, la Première ministre Yingluck Shinawatra a souligné que le gouvernement thaïlandais envisagerait de se conformer à la décision de la Cour, mais elle a également clairement indiqué que la Thaïlande devait coopérer avec le Cambodge.

« La Thaïlande et le Cambodge partagent une frontière de 800 km », a déclaré Yingluck, ajoutant que les voisins de l'ASEAN « doivent compter les uns sur les autres pour une prospérité commune ».

Mann Vanna, un Cambodgien vivant près de la frontière avec la Thaïlande, s'est dit très satisfait de la décision du tribunal.

« J'espère que cette décision mettra fin aux différends entre le Cambodge et la Thaïlande et que le peuple thaïlandais la respectera », a déclaré Vanna, retenant ses larmes. « Cette décision mettra fin au bain de sang des deux pays. La Thaïlande doit la respecter. »

Plusieurs familles du village cambodgien de Srah Kdol, à 20 km du temple, se sont préparées au pire en creusant des abris.

Prak Smouch, une villageoise de 45 ans, a déclaré qu'elle était prête à faire ses valises et à partir si des combats éclataient.

« Je n'ai pas peur de me battre parce que j'y suis habituée », a-t-elle déclaré, ajoutant qu'elle avait également été évacuée il y a trois ans lorsque les combats ont éclaté.

Selon VOV