L'UE envisage un embargo sur les livraisons d'armes à l'Égypte

August 19, 2013 15:09

L'Union européenne (UE) envisage d'imposer un embargo sur la fourniture d'armes, d'équipements militaires et de véhicules à double usage à l'Égypte.

Selon une source diplomatique de haut rang de l'UE, le 19 août, avec cette mesure, l'UE veut envoyer un signal fort au gouvernement égyptien selon lequel la violence doit cesser immédiatement.

Une décision finale sur l'embargo sera prise par les ministres des Affaires étrangères de l'UE lors d'une réunion d'urgence cette semaine.



Des manifestants affrontent la police au Caire, le 14 août. (Source : AFP/VNA)

Toutefois, des options concrètes de sanctions ainsi que des mesures visant à faire pression sur la situation en Égypte ont été discutées lors d'une réunion technique du Comité politique et de sécurité de l'UE au niveau des représentants permanents des 28 États membres, qui s'est tenue le 19 août à Bruxelles, en Belgique.

Les principaux pays de l'UE, dont l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et l'Italie, ont annoncé l'arrêt des livraisons d'armes à l'Égypte, mais il n'y a pas encore de décision consensuelle au sein de l'organisation.

Dans le même temps, l’UE a également appelé les États-Unis, le plus grand exportateur d’armes vers l’Égypte, à cesser leurs activités de fourniture, mais Washington a refusé.

Selon la source diplomatique susmentionnée, l'UE n'a pas l'intention d'arrêter temporairement les programmes d'aide au développement économique, le soutien aux institutions démocratiques et à la société civile de l'Égypte.

L'Égypte a reçu 449 millions d'euros pour ces programmes de 2011 à fin 2013. Cependant, l'UE pourrait utiliser le versement continu de l'aide promise d'une valeur d'environ 5 milliards d'euros comme condition pour que le gouvernement égyptien cesse les activités armées, fixe une date pour les élections et enquête sur les décès de civils dans les affrontements entre manifestants et police.

Au cours de la semaine dernière, tous les dirigeants des institutions de l'UE, y compris le président de la Commission européenne (CE) José Manuel Barroso, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy, le président du Parlement européen (PE) Martin Schulz et la Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton, ont fait des déclarations affirmant que l'UE avait l'intention de « revoir » ses relations avec l'Égypte suite au déclenchement des émeutes dans ce pays.

Les tensions se sont intensifiées en Egypte depuis que les forces de sécurité ont dispersé deux camps de protestation des partisans du président Mohamed Morsi le 14 août, faisant environ 700 morts et plus de 4 000 blessés.


Selon (TTXVN) - DT