Le gouvernement cambodgien accuse l'opposition d'inciter à la violence
Le gouvernement royal du Cambodge a officiellement accusé les dirigeants du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) d'être responsables d'incitation aux manifestations, de troubles à l'ordre public, de dommages matériels et de victimes parmi la population.
Selon un correspondant de VNA au Cambodge, lors d'une conférence de presse dans l'après-midi du 4 janvier dans la capitale Phnom Penh, le secrétaire d'Etat Keo Remy, porte-parole de l'agence d'information et de réponse rapide du Conseil des ministres cambodgien, a affirmé que le gouvernement dispose de suffisamment de preuves pour confirmer que le parti d'opposition CNRP a incité à des manifestations violentes et que le parti d'opposition a une stratégie pour inciter les travailleurs à protester et à faire grève violemment.
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Des manifestants cambodgiens ont lancé des cocktails Molotov et des pierres sur la police devant une usine de vêtements à Phnom Penh. (Source : AFP-TTXVN) |
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Le secrétaire d'État Keo Remy a déclaré que le parti d'opposition vise à saboter la politique de développement économique du gouvernement par des actions qui provoquent l'instabilité sociale et détruisent l'environnement d'investissement par le biais de manifestations violentes et de grèves.
Le gouvernement doit donc prendre des mesures pour mettre fin au chaos que le CNRP a causé dans la société cambodgienne afin d’éviter le risque d’effondrement du pays si cette situation perdure.
M. Keo Remy a également déclaré que le parti d'opposition s'était préparé très soigneusement aux manifestations violentes, depuis la méthode utilisée pour provoquer des troubles jusqu'à la réponse et l'utilisation des informations à ses fins.
Les actes de vandalisme, les troubles, les jets de briques, de pierres et de bouteilles d'essence contre la police par les manifestants ont également démontré que ces derniers étaient guidés et dirigés avec professionnalisme. Des signes suggèrent également que des organisations armées étrangères pourraient être impliquées dans les récents troubles sociaux.
Le même jour, le tribunal de Phnom Penh a émis deux convocations distinctes à l'encontre de dirigeants du CNRP, accusés d'incitation au crime, à l'origine d'une grave crise touchant la sécurité sociale. Selon la convocation, le président du CNRP, Sam Rainsy, et le vice-président Kem Sokha doivent comparaître devant le tribunal le 14 janvier au matin.
Le journal en langue khmère « Cambodia Express » a cité le 4 janvier un haut responsable du CNRP déclarant que le président Sam Rainsy pourrait quitter le pays le 5 janvier pour éviter un mandat d'arrêt du gouvernement.
Le même jour, la mairie de Phnom Penh a publié un communiqué démentant les accusations de M. Sam Rainsy selon lesquelles le gouvernement aurait eu recours à la violence contre les partisans du CNRP lors de la campagne visant à évacuer le Parc de la Démocratie. Le gouvernement de Phnom Penh a affirmé que cette action était parfaitement légale et nécessaire pour rétablir l'ordre, la sécurité et la stabilité sociale.
Selon VNA