Casques et « tempête d'opinion publique »
Après la conférence de presse du gouvernement début juillet, le public a poussé un soupir de soulagement lorsque le ministre et chef du cabinet du gouvernement, Nguyen Van Nen, a officiellement confirmé la politique de ne pas verbaliser les usagers de la route portant des casques contrefaits ou falsifiés. Mais avant cela, la presse avait rapporté que la sanction pour les usagers de la route portant des casques contrefaits ou falsifiés serait la même que pour ceux qui ne portent pas de casque, à compter du 1er juillet. Que s'est-il passé ?
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La police de la circulation de Hanoi fait de la propagande et rappelle aux gens de porter des casques de qualité inférieure. |
Sens ambigu
Le ministre et chef du cabinet du gouvernement, Nguyen Van Nen, a souligné : « Le gouvernement a discuté et convenu d'informer la population que, conformément à l'article 8 (décret 171/2013) relatif aux sanctions pour les conducteurs portant un casque, il existe deux infractions : la première est le non-port du casque et la seconde le port d'un casque sans attacher la sangle. Bien entendu, nous souhaitons également protéger pleinement la vie et la santé des personnes. Cependant, dans ces conditions, nous ne sanctionnerons que les deux cas mentionnés ci-dessus. »
Selon le porte-parole du gouvernement, la question des casques contrefaits relève de la responsabilité des autorités, qui doivent les inspecter, les gérer et les traiter, et personne ne peut être contraint d'assumer cette responsabilité. Le ministre Nguyen Van Nen a demandé à la presse d'informer clairement la population sur la réglementation afin qu'elle puisse la comprendre, et a déclaré que les informations récentes étaient inexactes, ce qui a créé un sentiment d'insécurité.
Cependant, le Comité national de sécurité routière, dans son plan publié mi-avril 2014, a « forcé » la presse et l'opinion publique à comprendre qu'à compter du 1er juillet 2014, le port d'un faux casque sera puni de la même manière que son absence. L'objectif et les exigences du Plan 69/KH-UBATGTQG, signé par le ministre des Transports Dinh La Thang, vice-président permanent du Comité national de sécurité routière, stipulaient clairement : « Contrôler et encadrer strictement les usagers de la route utilisant des motos, des cyclomoteurs et des vélos sans casque ; et portant des casques qui n'en sont pas. »
La feuille de route de ce plan prévoit également qu'à partir du 15 juin, la police de la circulation arrêtera les véhicules afin de sensibiliser et de rappeler aux personnes portant un casque autre qu'un casque. À partir du 1er juillet, elle arrêtera les véhicules, infligera des amendes conformément au décret 171/2013/ND-CP, et collectera et détruira les casques autres qu'un casque. Le plan fournit également des instructions pour identifier les casques autres qu'un casque : « casques ne comportant pas trois couches (coque, rembourrage interne absorbant les chocs et sangle) ; casques pour motocyclistes non étiquetés ; casques ne portant pas le marquage de conformité CR ».
Le plan et le contenu sont très clairs, si bien que la presse et l'opinion publique ont compris que les « casquettes de baseball en plastique » fines et colorées que les gens arborent partout dans la rue et qui sont vendues partout sont bien sûr de faux casques, et non des casques. Et s'il ne s'agit pas de ces « casquettes de baseball en plastique », qui sait quel type de casques le Comité national de sécurité routière veut punir et détruire ?
Une tentative ratée ?
S'adressant à la presse, le ministre Nguyen Van Nen a déclaré que la présence de casques de mauvaise qualité sur le marché n'était pas imputable aux consommateurs et que le port de casques contrefaits n'était pas considéré comme un manque de port du casque et était sanctionné. Selon lui, infliger des amendes aux porteurs de casques contrefaits ne s'attaque qu'à la partie émergée de l'iceberg, la racine du problème se situant chez ceux qui fabriquent, commercialisent et vendent ces produits. Or, ce point de vue est évoqué depuis plusieurs années. De nombreux lecteurs estiment que l'organisme de gestion rejette la responsabilité sur le consommateur.
Le Plan 69 du Comité national de sécurité routière décrit également avec précision le traitement des infractions liées à la production, au commerce et à la vente de casques contrefaits et de casques qui ne sont pas destinés aux motocyclistes. Il s'agit notamment des casques ressemblant à des casques, mais sans marque de conformité, sans normes de qualité annoncées et non conformes aux étiquettes ; des casques contrefaits imitant le design de marques de casques de moto conformes aux normes de qualité.
Ces données montrent que les autorités ont secrètement pris des mesures pour lutter contre les casques contrefaits, comme les « casquettes de baseball en plastique », en attaquant à la fois les consommateurs et ceux qui produisent et commercialisent ce type de casques, qui ne servent qu'à embellir les gens et à les porter intentionnellement pour affronter la police routière lors de leurs déplacements. Cependant, ce plan et ces efforts ont échoué en raison de la pression excessive de l'opinion publique et de réglementations allant au-delà du décret 171 du gouvernement, même si la majorité des gens, à leur instinct, comprennent que ces casques colorés et fins n'offrent pas une protection suffisante en cas d'accident, mais les achètent et les utilisent malgré tout délibérément.
Il semble que le Comité national de sécurité routière souhaite éliminer les non-casques mais n'a pas surmonté la « tempête de l'opinion publique » ?
Selon giadinh.net