Rationalisation de 100 000 fonctionnaires : difficile d'éviter le « lobbying » si la direction est laxiste

March 3, 2014 16:37

Le vice-ministre de l'Intérieur, Tran Anh Tuan, a déclaré que le chiffre de 100 000 fonctionnaires soumis à une réduction de personnel n'est qu'une estimation et que l'agence rédigeant le décret a également anticipé des phénomènes négatifs tels que le favoritisme, le favoritisme ou le « lobbying », qui déforment les politiques.

Selon le projet de décret sur la rationalisation de la masse salariale préparé par le ministère de l'Intérieur, sollicitant des avis et se préparant à être soumis au gouvernement, il est prévu qu'après 6 ans, de 2014 à 2020, environ 100 000 personnes seront rationalisées avec un coût total de mise en œuvre de 8 000 milliards de VND, dont 80 % seront résolus par la retraite anticipée et 20 % seront résolus par la démission.

Concernant ce projet, lors de l'émission « Peuple et Gouvernement » produite conjointement par l'Agence de presse vietnamienne et le Portail d'information électronique du gouvernement le week-end dernier, le vice-ministre de l'Intérieur, Tran Anh Tuan, a déclaré que cette rationalisation des effectifs n'était pas un objectif arbitraire et impossible à atteindre. L'objectif est d'améliorer l'efficacité des fonctionnaires et de garantir le professionnalisme des activités du service public.

Thứ trưởng Bộ Nội vụ Trần Anh Tuấn.
Le vice-ministre de l'Intérieur, Tran Anh Tuan.

Monsieur le Vice-ministre, l'opinion publique s'inquiète du nombre de 100 000 matières prévues dans le plan qui sera rationalisé d'ici 2020. Le Vice-ministre peut-il donner des précisions sur ce chiffre ?

Le chiffre de 100 000 n'est pas l'objectif de cette politique de rationalisation des effectifs. Mise en œuvre de la décision n° 1557 du Premier ministre relative à la poursuite de la réforme de la fonction publique, cette politique constitue l'une des solutions visant à améliorer la qualité des effectifs de la fonction publique, en vue de bâtir une fonction publique professionnelle, responsable, dynamique, transparente et efficace.

Cette politique de rationalisation de la masse salariale vise à revoir, évaluer et reclasser l'équipe des fonctionnaires et à exclure de la fonction publique ceux qui ne répondent pas aux exigences du poste ou ne répondent pas aux exigences pendant l'exercice de leurs fonctions, afin de continuer à innover la méthode de sélection et d'intégrer dans l'équipe des fonctionnaires ceux qui répondent aux exigences, ont les qualités, les qualifications et les capacités pour pouvoir bien accomplir le travail assigné, afin de mieux servir la population.

Nous proposons également de nombreuses solutions, dont une pour ceux qui ne remplissent pas les conditions de la fonction publique en matière de retraite anticipée.

Le chiffre de 100 000 pourrait être le fruit du calcul de certains experts du comité de rédaction : si cette solution est mise en œuvre, le nombre estimé de personnes qui prendront une retraite anticipée s'élève à 100 000. Il ne s'agit là que du chiffre initial du premier projet.

Le projet a été soumis aux ministères et services locaux pour commentaires et publié sur le site web du ministère de l'Intérieur afin de recueillir l'avis du public. Le ministère espère toujours recevoir de nombreux commentaires des ministères, des services, des localités et de la population afin de les étudier et de les intégrer pour finaliser le projet et garantir que les politiques de rationalisation de la masse salariale, une fois publiées par le gouvernement, seront réalisables et mises en œuvre.

Monsieur le Vice-Ministre, concernant la faisabilité, l'opinion publique craint également que le processus de mise en œuvre ne présente des aspects négatifs et des obstacles susceptibles d'entraver la rationalisation des effectifs, tels que le lobbying ou le favoritisme, voire des mécanismes contraignants qui compliquent cette rationalisation. Quel est l'avis du Vice-Ministre ?

Je pense qu'il est normal que l'opinion publique s'inquiète. En effet, si, lors de la mise en œuvre d'une politique, on relâche la gestion et la supervision, et surtout si l'on ne responsabilise pas ceux qui la mettent en œuvre, on assistera inévitablement à des phénomènes et manifestations négatifs, comme le lobbying ou l'incapacité de la politique de rationalisation des salaires à atteindre les objectifs fixés, à toucher les cibles appropriées et à garantir le respect des exigences de cette politique.

Par conséquent, lors de la mise en œuvre de cette politique, l'organisation de sa mise en œuvre et la participation de l'ensemble de l'organisation politique, sous la direction du Comité du Parti, sont des conditions essentielles. La responsabilité des responsables d'agences, d'unités, de ministères, de sections et de localités doit être particulièrement renforcée. Si cette responsabilité est pleinement promue avec une forte détermination politique, la politique de rationalisation de la masse salariale permettra d'atteindre l'objectif fixé d'amélioration de la qualité du personnel de la fonction publique.

Cela exige de la détermination et de l’objectivité, de l’impartialité et de l’équité dans la classification, l’examen et l’évaluation pour pouvoir identifier une liste de cadres, de fonctionnaires et d’employés du secteur public qui ne répondent pas aux exigences de la fonction publique et les inscrire dans la politique de rationalisation de la masse salariale.

Ceux qui font du bon travail, sont dévoués, dévoués, responsables et servent le peuple doivent être protégés et encouragés.

Les réductions d'effectifs visent principalement les ministères, les services et les collectivités locales. Si la mise en œuvre n'est pas satisfaisante, l'opinion publique craint que, malgré la présentation du plan, les résultats ne soient pas à la hauteur des attentes. Le vice-ministre pourrait-il nous en dire plus à ce sujet ?

Si nous voulons atteindre les résultats escomptés, le leadership des comités du Parti à tous les niveaux, la participation de l’ensemble du système politique, en particulier la qualité des chefs d’agences, ceux qui ont reçu l’autorité de mettre en œuvre cette politique de rationalisation de la masse salariale dans les ministères et les branches locales doivent être hautement appréciés.

En ce qui concerne la faisabilité, lors de la rédaction du décret, nous avons également dû travailler avec le ministère de la Justice, le Bureau du gouvernement, le Comité central d'organisation et d'autres agences concernées pour rechercher et évaluer l'impact de cette politique, sur cette base, pour perfectionner le contenu de la politique dans le projet.

Lorsque le décret sera émis par le gouvernement, il faudra organiser des conférences de formation pour unifier les consciences, les points de vue et avoir la détermination politique pour bien mener à bien cette tâche.

Une autre activité incontournable dans la rationalisation de la paie est l'inspection, la supervision et le suivi par les agents des agences et organisations afin de s'assurer qu'aucun élément négatif, tel que les préjugés, le favoritisme ou le lobbying, ne fausse la politique. Si ces mesures sont mises en œuvre, la faisabilité et l'efficacité de la politique de rationalisation de la paie seront assurées.

Ce sera l’une des solutions positives en plus des solutions actuelles telles que la mise en œuvre du placement professionnel, l’organisation des examens de recrutement des fonctionnaires pour garantir les principes d’objectivité, d’équité et de qualité (application des examens en ligne aux examens de recrutement), les examens de promotion, la sélection de nouveaux dirigeants au niveau des départements, des agences et des divisions, l’amélioration de la discipline dans les activités de la fonction publique, etc. En plus de ces solutions, la rationalisation de la paie sera une solution positive pour contribuer efficacement à l’amélioration de la qualité des fonctionnaires.

Merci, Monsieur le Vice-Ministre!