Les tensions entre le Japon et la Corée restent non résolues
Les premiers pourparlers au niveau vice-ministériel en huit mois entre le Japon et la Corée du Sud se sont terminés sans aucun résultat significatif.
Malgré les efforts de médiation des États-Unis, il semble que le Japon et la Corée du Sud n'aient pas réussi à surmonter leurs divergences concernant l'histoire du sanctuaire Yasukuni pendant la guerre et le conflit de souveraineté sur les îles Dokdo/Takeshima. L'opportunité d'améliorer les relations tendues entre les deux alliés des États-Unis en Asie du Nord-Est se concentre donc sur la réunion trilatérale États-Unis-Japon-Corée du Sud prévue fin mars.
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Le vice-ministre japonais des Affaires étrangères Saiki (à gauche) et son homologue sud-coréen Cho Tae-yong. (Photo : AFP) |
Les entretiens entre le vice-ministre japonais des Affaires étrangères, Akitaka Saiki, et son homologue sud-coréen, Cho Tae-yong, à Séoul ont eu lieu quelques jours seulement après que les États-Unis ont exhorté leurs deux alliés à améliorer rapidement leurs relations. Cependant, malgré l'impatience des États-Unis, la réunion s'est soldée par un échec, la Corée du Sud et le Japon ayant réaffirmé leur position sur les questions historiques.
Le vice-ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Cho Tae-yong, a souligné : « Pour que les relations bilatérales se développent durablement, le Japon doit s'abstenir de toute déclaration révisionniste sur l'histoire et prendre des mesures sincères pour résoudre les problèmes du passé. » De son côté, le Japon n'a fait aucune concession en déclarant : « En principe, le cabinet du Premier ministre Shinzo Abe hérite des conceptions historiques des gouvernements précédents. »
Si l'on examine les relations entre le Japon et la Corée du Sud, on constate que la détermination des deux parties à poursuivre leur position historique a constamment entraîné des tensions et des tensions inhabituelles dans ces relations. Malgré les efforts déployés par les dirigeants des deux pays pour résoudre les problèmes liés à l'ancien sanctuaire Yasukuni – lieu de culte des soldats japonais morts pendant la guerre – et au conflit de souveraineté sur les îles Dokdo/Takeshima, il est difficile de trouver une solution qui réponde aux besoins des deux parties. Plus récemment, les relations entre le Japon et la Corée du Sud ont été à nouveau ébranlées après la visite du Premier ministre Shinzo Abe au sanctuaire Yasukuni à la fin de l'année dernière.
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Les relations entre les deux pays se sont à nouveau tendues lorsque le Premier ministre japonais Shinzo Abe a visité le sanctuaire Yasukuni. (photo : AP) |
Bien qu'ils n'aient pas réussi à trouver un terrain d'entente sur des questions historiques, le Japon et la Corée du Sud ne se sont jamais complètement « tournés le dos ». Au contraire, les deux parties entretiennent une relation de « partenaires mutuellement confiants ». L'une des raisons principales est que le Japon et la Corée du Sud sont de proches alliés des États-Unis en Asie du Nord-Est.
Dans le but de préserver la sécurité et le développement économique, il est tout à fait compréhensible que la Corée du Sud et le Japon se choisissent mutuellement comme soutien dans l'arc des pays de cette région : Chine, Corée du Nord, Corée du Sud et Japon. Outre les besoins internes, le maintien de la position tripartite États-Unis-Japon-Corée du Sud est toujours renforcé par un tiers, les États-Unis, car le Japon et la Corée du Sud sont des facteurs essentiels de la stratégie pivot des États-Unis dans la région Asie-Pacifique.
En cette période de tensions, ce sont les États-Unis qui ont exhorté à plusieurs reprises les deux alliés à améliorer rapidement leurs relations. Le secrétaire d'État adjoint américain pour l'Asie de l'Est, Danny Russel, a affirmé que « les États-Unis continuent d'insister sur la nécessité de la prudence et de la retenue de part et d'autre pour prendre des mesures visant à améliorer leurs relations ».
Les analystes affirment que les États-Unis mettront tout en œuvre pour renforcer les liens Séoul-Tokyo, qui s'affaiblissent. Par conséquent, bien que la récente rencontre entre les vice-ministres des Affaires étrangères japonais et sud-coréen n'ait donné aucun résultat, la situation pourrait s'améliorer si ces rencontres se tenaient avec la participation directe des États-Unis. C'est également la raison pour laquelle le monde attend des mesures visant à débloquer l'impasse diplomatique entre le Japon et la Corée du Sud lors de la réunion trilatérale. Cette réunion est prévue fin mars, en marge du Sommet sur la sécurité nucléaire aux Pays-Bas.
Selon VOV