Cuba pose des conditions à la normalisation de ses relations avec les États-Unis
(Baonghean) - Depuis que les dirigeants américains et cubains ont annoncé la normalisation de leurs relations bilatérales à la fin de l'année dernière, le 28 janvier, de hauts dirigeants cubains ont détaillé, pour la première fois, les exigences de leur pays envers les États-Unis dans le cadre de ce processus. Les points soulevés par les dirigeants cubains montrent que Cuba a fait preuve de plus de souplesse, mais cela ne signifie pas qu'elle acceptera n'importe quel prix en échange de la normalisation de ses relations avec les États-Unis.
(Baonghean) - Depuis que les dirigeants américains et cubains ont annoncé la normalisation de leurs relations bilatérales à la fin de l'année dernière, le 28 janvier, de hauts dirigeants cubains ont détaillé, pour la première fois, les exigences de leur pays envers les États-Unis dans le cadre de ce processus. Les points soulevés par les dirigeants cubains montrent que Cuba a fait preuve de plus de souplesse, mais cela ne signifie pas qu'elle acceptera n'importe quel prix en échange de la normalisation de ses relations avec les États-Unis.
Dans son discours au Sommet de la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (CELA) qui se tient au Costa Rica, le président cubain Raúl Castro a affirmé : « L'objectif ultime est de réduire la confrontation politique par le biais d'échanges économiques et politiques, ainsi que par le dialogue. Sans résolution de ces problèmes, l'amélioration des relations diplomatiques entre les deux pays sera vaine. » Le président Raúl Castro a notamment déclaré que les États-Unis devaient lever l'embargo contre Cuba, retirer Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme et exiger la restitution de la base militaire de Guantanamo, illégalement occupée par les États-Unis. Il a également souligné que Cuba souhaitait améliorer ses relations avec les États-Unis, mais que cela ne signifiait pas pour autant que le pays renoncerait à ses idéaux d'indépendance et de justice sociale, ni à ses principes.
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Le président cubain Raul Castro parle de normalisation des relations entre Cuba et les États-Unis. |
Le 26 janvier, le dirigeant cubain Fidel Castro avait également exprimé pour la première fois son soutien aux négociations entre Cuba et les États-Unis dans une lettre envoyée et rediffusée par la télévision cubaine. Dans cette lettre, il écrivait : « Nous défendrons toujours la coopération et l’amitié avec tous les pays du monde, y compris nos ennemis politiques. Toute solution pacifique par la négociation doit être menée conformément aux principes et pratiques internationaux. »
Ces articles et déclarations constituent les premiers messages concrets des dirigeants cubains concernant la normalisation des relations avec les États-Unis. Ils témoignent de la volonté de Cuba de mettre en œuvre une politique étrangère ouverte à la coopération avec tous les pays. Il s'agit d'un changement majeur dans la politique étrangère cubaine, témoignant de sa volonté initiale de diversifier ses relations avec d'autres pays, ce qui lui apportera de nombreux avantages. La volonté de Cuba de dialoguer pour résoudre ses différends témoigne également de sa plus grande flexibilité et de son ouverture. Depuis le début des années 1990, Cuba a adapté sa politique étrangère à la nouvelle situation. Cependant, cet incident particulier, les négociations visant à normaliser les relations avec les États-Unis, permet à l'opinion publique de constater un ajustement plus important de la politique étrangère cubaine, à savoir que le pays est prêt à s'intégrer davantage au monde, y compris à des pays hostiles comme les États-Unis.
Cependant, les dirigeants cubains ont clairement indiqué dans leurs récentes déclarations que le pays n'accepterait aucune condition en échange d'une amélioration des relations avec les États-Unis. Cuba est prête à dialoguer avec les États-Unis, mais reste fidèle à ses idéaux et s'oppose à toute ingérence de leur part. Sur la scène politique américaine, de nombreux points de vue persistent pour exiger une plus grande démocratisation à Cuba et un changement du régime de parti unique. Les positions des dirigeants cubains ont tracé une ligne claire que Cuba n'acceptera pas si les États-Unis entendent la franchir. Cuba pourrait envisager d'autoriser des politiciens indépendants à se présenter aux prochaines élections.
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