Horrible coutume de la « chasse aux sorcières »

August 10, 2015 14:19

Après le viol, l'opinion publique internationale a été choquée par les meurtres brutaux commis lors de la « chasse aux sorcières » en Inde.

Cảnh sát thẩm vấn dân làng sau vụ thảm sát
La police interroge des villageois après un massacre brutal - photo AFP

Selon l'AFP, le week-end dernier, cinq femmes vivant dans un petit village de l'État oriental du Jharkhand ont été battues à mort, soupçonnées d'être des « sorcières ».

Des villageois superstitieux ont traîné cinq victimes hors de leurs maisons et les ont battues à mort à coups de bâton, de couteau et de briques. Toutes les cinq ont été accusées d'avoir eu recours à la « sorcellerie » pour semer la maladie et le malheur dans le village, entraînant notamment la mort d'un enfant.

« Ils ont fait irruption dans la maison, ont attrapé ma mère par la tête, l'ont traînée dehors et l'ont battue à coups de bâton. L'un d'eux l'a frappée à la tête avec une pierre. Elle s'est vidée de son sang sous mes yeux depuis ma chambre », a raconté l'enfant d'une des victimes, affligé.

La police a arrêté 27 suspects en lien avec le massacre. Il convient de noter que les personnes arrêtées n'ont manifesté aucun remords et continuent de croire qu'elles avaient bien agi.

Les autorités recherchent également une femme connue sous le nom de « canard du village », qui a répandu des rumeurs selon lesquelles les cinq victimes étaient des « sorcières » et a incité les villageois à les tuer.

La superstition demeure un problème majeur dans l'Inde rurale. Selon le Bureau national des archives criminelles, plus de 2 100 personnes ont été assassinées entre 2000 et 2012, soupçonnées d'être des « sorcières ».

La plupart des victimes étaient des femmes, assassinées par des méthodes cruelles telles que l’écorchage, le fait d’être brûlées vives ou la décapitation.

Selon les experts sociaux, la pratique barbare de la « chasse aux sorcières », dont les victimes sont principalement des femmes, est le résultat de l’idéologie patriarcale, de l’analphabétisme, de la superstition et du manque de soins de santé en Inde.

(Selon TTO)

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