« Nouveaux responsables, nouvelles politiques »

September 30, 2015 11:11

(Baonghean) - L'autre jour, en passant devant un terrain vague près de mon quartier, j'ai vu des gens couler les fondations d'un projet de construction. L'école de rêve dont vous parlez a-t-elle déjà commencé ses travaux ?

- Oui, ça commence, mais pas l'école de rêve mais un centre commercial de taille petite à moyenne.

- Pourquoi ce centre commercial ? La dernière fois, je vous ai clairement entendu vous vanter que la commune allait construire une nouvelle école pour remplacer la vieille école délabrée qui existe depuis des décennies.

- Oui, je l'ai dit, mais les choses étaient différentes avant, et sont différentes maintenant !

- Pourquoi différent ?

- Avant, les dirigeants de la commune disaient que la commune était pauvre et n'avait que du potentiel humain, donc ils devaient s'occuper de l'éducation des enfants pour que plus tard, s'ils obtenaient de bons résultats, ils aient la possibilité de quitter le village pour s'établir et faire carrière.

- Alors pourquoi changer maintenant ?

- Le nouveau mandat et la direction de la commune sont également nouveaux. Les avis divergent.

- En quoi est-ce différent ?

La commune est pauvre et doit donc trouver une solution pour augmenter ses revenus. L'ancienne école, bien que délabrée, peut encore être utilisée temporairement pendant quelques années. Le terrain pour la nouvelle école est situé à l'intersection des routes reliant les communes voisines ; un centre commercial devrait donc être construit pour permettre aux habitants de louer des locaux à des fins commerciales. Les revenus locatifs seront accumulés. Dans quelques années, l'ancienne école sera reconstruite. Ainsi, la commune disposera de revenus et les enfants disposeront d'une école neuve, spacieuse et propre.

À première vue, tous les arguments semblent raisonnables. Mais…

- Mais pourquoi ?

Ce sont des calculs unilatéraux, comme « vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ». Et si le centre commercial était terminé et que les affaires allaient mal ? J'ai peur qu'à ce moment-là, il n'y ait plus de nouvelle école, que le marché soit si mauvais que les revenus ne suffiront pas à couvrir les dépenses. Alors, que ferons-nous ?

Dieu sait calculer. Et d'ici là, ce sera peut-être un autre mandat, l'ancien aura pris sa retraite, le nouveau aura pris le relais, et qui sait, ses pensées seront peut-être différentes.

- Si les entreprises changent constamment et de manière incohérente, comment peuvent-elles se développer rapidement et durablement ?

Que pouvons-nous faire ? On dit « nouveaux responsables, nouvelles politiques ». Cette vieille façon de penser et de se comporter, individualiste, persiste encore chez ceux qui « tiennent la balance et les mesures » dans notre pays.

- Oui, nos ancêtres l'ont bien dit « nouveaux fonctionnaires, nouvelles politiques » !

Phuc Vinh