L'ancienne Première ministre Yingluck accusée d'avoir causé des pertes budgétaires

Un comité enquêtant sur le programme de subvention du riz du gouvernement précédent a jugé l'ancienne Première ministre Yingluck Shinawatra responsable d'une perte d'environ 250 milliards de bahts pour le budget de l'État, ont indiqué des sources du ministère des Finances thaïlandais.

L'ancienne Première ministre Yingluck Shinawatra (au centre) arrive à la Cour suprême à Bangkok. (Source : Reuters/VNA)

La commission d'enquête sur le procès civil intenté contre des fonctionnaires du gouvernement Yingluck a été créée par le Premier ministre Prayut Chan-ocha et est présidée par Jirachai Moontongroy, secrétaire permanent adjoint du cabinet du Premier ministre. Le rôle principal de cette commission est joué par le Département d'audit interne de la Direction générale du ministère des Finances de Thaïlande.

Selon le rapport de la commission, Mme Yingluck a fait preuve de négligence dans l'exercice de ses fonctions, ce qui a entraîné des pertes financières même si le programme de subvention du riz a bénéficié aux riziculteurs thaïlandais.

Le rapport pointe trois failles dans le programme de subventions au riz. Premièrement, cette politique permettait aux agriculteurs de vendre des quantités illimitées de riz au gouvernement à des prix supérieurs à ceux du marché. Deuxièmement, de nombreux rapports ont indiqué que les accords de vente de riz entre gouvernements n'avaient jamais existé. Troisièmement, le gouvernement de Yingluck n'a pas mis fin au programme malgré les avertissements répétés des agences de lutte contre la corruption.

Le rapport indique que le gouvernement précédent avait dépensé un total de 990 milliards de bahts dans le programme jusqu'en mai 2014. Au total, le budget avait perdu 510 milliards de bahts parce qu'il avait acheté du riz à un prix allant jusqu'à 15 000 bahts la tonne alors que le prix du marché n'était que de 9 000 bahts la tonne à cette époque.

Les enquêteurs ont souligné que le programme a conduit à une expansion des zones de culture du riz et à une forte augmentation de la production de riz alors que le gouvernement ne pouvait vendre qu'une petite quantité de riz acheté, entraînant de lourdes pertes pour le budget, y compris le coût du stockage du riz.

Mme Yingluck, alors présidente du Comité national de politique du riz, a été tenue responsable de ces pertes. Les riziculteurs thaïlandais ayant également bénéficié de l'écart entre les prix du marché et les prix d'achat du gouvernement, Mme Yingluck n'a été responsable que d'une perte de 250 milliards de bahts.

En réponse à ces allégations, le secrétaire général adjoint du Parti Pheu Thai, Chavalit Vichayasut, a déclaré que la procédure judiciaire relative au procès civil n'étant pas encore terminée, toutes les allégations devaient être divulguées avec prudence. La Cour suprême de Thaïlande traite également une affaire pénale impliquant Mme Yingluck et de nombreux anciens responsables gouvernementaux.

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