Le Premier ministre russe : le monde est en train de sombrer dans une « nouvelle guerre froide »

February 13, 2016 21:56

Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a déclaré aujourd'hui que les relations tendues entre Moscou et l'Occident ont poussé le monde dans une « nouvelle guerre froide ».

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Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev s'exprime lors du Forum de Munich sur la sécurité à Munich, en Allemagne, le 13 février. Photo : Reuters.

Alors que les tensions sont fortes en raison de la crise ukrainienne et du soutien de la Russie au gouvernement syrien, « il ne reste plus que la politique hostile de l'OTAN envers la Russie », selon le Premier ministre russe Dmitri Medvedev.

« Nous pouvons le dire plus clairement : nous sommes entrés dans une nouvelle guerre froide », a déclaré M. Medvedev lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, selon l'AFP. « Presque chaque jour, on nous accuse de créer de nouvelles menaces terribles contre l'OTAN, l'Europe, les États-Unis ou d'autres pays. »

Le Premier ministre Medvedev a critiqué l'expansion de l'OTAN et la profonde influence de l'Union européenne (UE) sur les pays d'Europe de l'Est qui faisaient partie de l'Union soviétique depuis la fin de la guerre froide.

« Les responsables politiques européens pensaient que la création d'une prétendue ceinture d'amis d'un côté de l'Europe, hors de l'UE, pouvait garantir la sécurité, et quel en a été le résultat ? », a-t-il déclaré. « Ce n'était pas une ceinture d'amis, c'était une ceinture d'exclusion. »

Le Premier ministre Medvedev a déclaré : « Instaurer la confiance n’est pas simple… mais nous devons commencer. » Il a appelé à un meilleur dialogue Est-Ouest, citant en exemple la rencontre historique entre le pape François et le patriarche orthodoxe russe Cyrille à Cuba.

« Dans les années 1960, nous étions au bord de la catastrophe nucléaire, mais les deux camps opposés ont compris qu'aucun conflit de systèmes politiques ne valait plus que des vies humaines », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a évoqué plus tôt les tensions avec la Russie lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, affirmant une position ferme mais proposant également un dialogue.

« L'OTAN ne recherche pas la confrontation et ne souhaite pas une nouvelle guerre froide. Dans le même temps, notre réponse doit être ferme », a déclaré M. Stoltenberg. L'OTAN « renforce notre défense collective pour envoyer un signal fort et dissuader toute agression ou menace. Non pas pour déclencher une guerre, mais pour l'empêcher. »

Selon VNE

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