Le pays dépense 4 milliards de dollars par an pour embaucher des chauffeurs étrangers.

May 1, 2016 13:43

L’Arabie saoudite, qui interdit toujours aux femmes de conduire, dépense près de 4 milliards de dollars par an pour payer 800 000 chauffeurs étrangers.

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Photo d'illustration. (Source : wsj.com)

Ce montant comprend le coût des visas, du logement, des assurances, des salaires, des uniformes et d’autres dépenses que les familles doivent payer pour obtenir des chauffeurs étrangers.

Le contexte économique difficile actuel pèse lourdement sur le budget des familles saoudiennes. Lorsque les ménages n'ont plus les moyens d'engager un chauffeur, l'homme de la famille (fils, père) doit aller chercher les enfants à l'école, faire les courses au supermarché ou les emmener chez le médecin lorsqu'ils sont malades.

C'est le seul pays au monde à interdire aux femmes de conduire, et aussi le seul à dépenser autant d'argent pour maintenir cette interdiction. Le journal Al-Riyadh a révélé l'ampleur de ces dépenses, précisant que l'Arabie saoudite compte 19 millions d'habitants et compte en moyenne six personnes par foyer.

Les chefs religieux du pays ont souvent été les premiers à justifier l'interdiction faite aux femmes de conduire. Ils invoquent la loi islamique interdisant aux femmes de conduire et affirment que conduire est contraire à la dignité des femmes, telle que consacrée par la loi islamique. De ce fait, l'interdiction de conduire en Arabie saoudite repose sur une base légale.

Le Grand Mufti Abdul Aziz ibn Abdullah Ali ash-Shaykh a affirmé qu'interdire aux femmes de conduire était un moyen de les protéger. Il a également affirmé que les hommes mal intentionnés pourraient faire du mal aux conductrices.

Un autre religieux conservateur, Saleh Al-Luhaydan, a déclaré que dans d'autres pays arabes, 33 % des femmes au volant provoquent des accidents. Or, dans le Coran, la conduite est interdite aux femmes pour des raisons morales et sociales.

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane Al Saoud, l'un des hommes les plus puissants du pays, a déclaré que Riyad n'était pas encore prêt à autoriser les femmes à conduire. La question de la conduite féminine n'est pas seulement une question religieuse, mais aussi une question d'acceptation ou de rejet social. La société ne croit toujours pas que les femmes peuvent conduire.

Et le journal conclut que tant que ces choses apparemment absurdes dans d'autres pays continueront d'être appliquées comme elles le sont dans ce pays, l'Arabie saoudite continuera à dépenser des milliards de dollars de manière déraisonnable pour embaucher des chauffeurs étrangers.

Selon VIETNAM+

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