Petitjean : d'un bon garçon à un tueur de prêtres « de sang-froid »

July 28, 2016 19:53

(Baonghean.vn) - Abdel Malik Petitjean, 19 ans, a été identifié comme le deuxième agresseur du meurtre d'un prêtre français de 86 ans dans une église près de Rouen, dans le nord de la France. Petitjean a été décrit comme une personne ordinaire.

Abdel Malik Petitjean, 19 tuổi, đối tượng thứ 2 trong vụ tấn công nhà thờ và giết hại một linh mục. Ảnh: AFP.
Abdel Malik Petitjean, 19 ans, deuxième suspect dans l'attaque de l'église et le meurtre d'un prêtre. Photo : AFP.

Contrairement à son coaccusé de 19 ans, Adel Kermiche, les voisins de Petitjean n'ont jamais soupçonné sa radicalisation. La police n'a eu vent de son cas que le mois dernier, lorsqu'il a tenté de fuir vers la Syrie.

Petitjean est né dans une famille d'origine algérienne et vivait dans la paisible ville lacustre d'Aix-les-Bains, dans l'est de la France, une destination touristique populaire, à 700 km de Saint-Etienne-du-Rouvray, où les deux hommes ont procédé à la prise d'otages du 26 juillet.

Petitjean et Kermiche, également Français d'origine algérienne, ont égorgé le prêtre de 86 ans. Un paroissien a été grièvement blessé, tandis que les autres otages s'en sont sortis indemnes. Les deux agresseurs ont été abattus par la police.

« Que se passait-il dans la tête de Petitjean ? »

Djamel Tazghat, responsable d'une mosquée locale de la périphérie d'Aix-les-Bains, a déclaré avoir reconnu le jeune homme dans la vidéo diffusée par l'agence de presse AMAQ le 27 juillet.

Je l'aimais beaucoup. Nous n'avions jamais de problèmes avec lui à la mosquée. Il ne montrait jamais d'étrangeté, il souriait toujours… C'était incroyable. Tous les fidèles étaient stupéfaits, car il avait toujours été connu pour être une personne gentille et calme. Nous ne voyions aucune pensée extrémiste chez lui. Que se passait-il dans sa tête ?

La police a retrouvé les papiers d'identité de Petitjean au domicile de Kermiche. N'ayant jamais été condamné en France, la police ne disposait d'aucune trace de ses empreintes digitales ni de son ADN.

Le visage de Petitjean était si défiguré qu'il était méconnaissable après avoir été abattu par la police. Son identité a donc dû être confirmée grâce à l'ADN de sa mère. Ce n'est qu'en juin qu'il a été signalé à la police française et inscrit sur la liste S des personnes potentiellement dangereuses pour la sécurité nationale, après avoir tenté de fuir la Turquie vers la Syrie, selon certaines sources.

Quatre jours avant l’attaque, la police antiterroriste française avait envoyé un SMS indiquant avoir reçu des informations « crédibles » sur une personne « ayant l’intention de commettre un attentat sur le territoire national ».

Trois membres de la famille de Petitjean ont été interrogés. Contrairement à Kermiche ou à d'autres djihadistes ayant perpétré des attentats récents en Europe, rien n'indique que Petitjean souffrait de troubles psychologiques.

Adel Kermiche (bên trái) và Abdel Malik Petitjean trong đoạn băng do IS đăng tải trên trang mạng AMAQ. Ảnh: Ibtimes.
Adel Kermiche (à gauche) et Abdel Malik Petitjean dans une vidéo publiée par l'EI sur le site web de l'AMAQ. Photo : Ibtimes.

"C'est incroyable"

Après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires en 2015, Petitjean a trouvé un emploi à temps partiel comme commercial. Son profil montre qu'il aime les films de science-fiction, les jeux vidéo, la musique et la boxe.

« C'est difficile à croire », a déclaré Hakim, 17 ans, l'ami de Petitjean. « Petitjean est contre l'EI. Il n'a aucune idéologie extrémiste. »

Sa mère, Yamina Boukessoula, a nié toute implication de son fils dans l'attaque, s'adressant à l'AFP quelques heures avant le verdict. « Mon fils est un bon citoyen. C'est une bonne personne. Il n'a rien à voir avec l'attaque », a-t-elle déclaré.

Elle a déclaré que Petitjean avait quitté son domicile le 25 juillet pour rendre visite à son oncle dans la ville de Nancy, dans le nord-est du pays.

Le dernier message qu’elle a reçu date du matin du 26 juillet, juste avant l’attentat : « Ne t’inquiète pas, tout va bien… Je t’aime. »

Dans l'après-midi du 27 juillet, Mme Boukessoula, ne croyant toujours pas que son fils était impliqué dans l'agression, envoya à Petitjwean un dernier SMS : « Malik, c'est maman, je ne sais pas où tu es. J'ai de très mauvaises nouvelles. Appelle maman. La police est venue et a raconté des bêtises. J'espère qu'il ne t'est rien arrivé. Je t'aime. Tu me manques terriblement… »

Lan Ha

(Selon l'AFP)

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