La Turquie doute de la bonne volonté occidentale après le coup d'État
Selon M. Erdogan, l'attitude de nombreux pays occidentaux face à la tentative de coup d'État en Turquie est « honteuse au nom de la démocratie ».
Le président turc Tayyip Erdogan a fermement condamné hier (29 juillet) les pays occidentaux pour leur manque de solidarité avec la Turquie après la récente tentative de coup d'État manquée dans le pays.
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Le président turc Tayyip Erdogan. (Photo : abc.net) |
S'adressant à des centaines de partisans au bureau présidentiel, M. Erdogan a souligné que ceux qui se soucient uniquement du sort de ceux qui ont soutenu le coup d'État au lieu de la démocratie turque ne peuvent pas être amis de ce pays.
Selon M. Erdogan, l'attitude de nombreux pays et responsables occidentaux face à la récente tentative de coup d'État en Turquie est « honteuse au nom de la démocratie ». Il a également critiqué certains responsables américains pour leur soutien aux terroristes.
M. Erdogan a même critiqué le commandant américain Joseph Votel, chef du commandement central américain, affirmant qu'il se rangeait du côté des conspirateurs du coup d'État, après que M. Votel ait précédemment exprimé son inquiétude quant au fait que l'arrestation par la Turquie de plusieurs généraux militaires pourrait nuire à la coopération militaire entre les deux pays.
Récemment, de nombreux pays occidentaux ont condamné la tentative de coup d’État manquée en Turquie, mais ont en même temps critiqué le gouvernement turc pour avoir mené des campagnes de nettoyage de l’appareil gouvernemental en arrêtant de nombreux fonctionnaires, généraux militaires et de nombreux autres éléments de la société tels que des juges, des procureurs, des enseignants, etc. dans ce pays.
On estime que 66 000 fonctionnaires ont été licenciés et plus de 50 000 passeports ont été révoqués. Environ 40 % des généraux de l'armée turque ont été démis de leurs fonctions à la suite du récent coup d'État manqué.
Dans une récente réponse, M. Votel a dénoncé les critiques du président Erdogan, les qualifiant de regrettables et d'inexactes. Il a également souligné que la Turquie était un partenaire « privilégié et important » des États-Unis depuis de nombreuses années et qu'il espérait que ce partenariat favoriserait la lutte contre l'État islamique (EI) autoproclamé.
Selon VOV
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