Invité ou invité non invité ?

July 31, 2016 10:12

(Baonghean) - La coopération entre les pays du monde dans les domaines économique, militaire et même politique est aujourd'hui monnaie courante. Cependant, les visiteurs étrangers ne sont pas toujours les bienvenus, surtout en cas de désaccords importants au sein du pays hôte.

Trump et Poutine du point de vue démocrate

Paul Manafort (trái) từng làm việc cho cựu Tổng thống Ukraine thân Nga và nay là cố vấn cho Donald Trump (phải) chạy đua vào ghế Tổng thống Mỹ. Ảnh: Internet.
Paul Manafort (à gauche) a travaillé pour l'ancien président pro-russe de l'Ukraine et est aujourd'hui conseiller de Donald Trump (à droite), candidat à la présidence des États-Unis. Photo : Internet.

Donald Trump, candidat « sans précédent » à la présidence américaine, a récemment agité la scène politique américaine en déclarant : « Russie, si vous m'entendez, j'espère que vous pourrez retrouver les 30 000 courriels manquants », en référence au scandale de l'utilisation d'une adresse courriel personnelle par Mme Clinton lorsqu'elle était secrétaire d'État. Le Parti démocrate a une fois de plus soulevé des soupçons quant à la relation inhabituelle entre le magnat américain et le président russe Poutine.

Auparavant, le directeur de campagne de Clinton, Robby Mook, avait accusé WikiLeaks d'avoir publié des courriels internes du Parti démocrate « fournis par les Russes pour aider Donald Trump à obtenir un avantage ».

M. Trump a immédiatement ironisé sur le fait que la théorie avancée par les Démocrates était une « farce ». De toute évidence, cela n'a pas plu à ses adversaires. Mais ce n'est que lorsque le magnat a osé « appeler » la Russie à « intervenir » dans la campagne présidentielle américaine que les politiciens qui s'opposaient à lui ont eu l'occasion de « riposter ».

Le conseiller de Clinton a souligné : « C'est la première fois qu'un candidat à la présidence encourage activement les puissances étrangères à espionner la campagne de son adversaire », et qu'il s'agit d'une « question de sécurité nationale ».

Même le président actuel Barack Obama a réagi sur NBC le 27 juillet en déclarant : « Ce que nous savons jusqu'à présent, c'est que les Russes ont espionné nos systèmes, non seulement les systèmes gouvernementaux mais aussi les systèmes privés. »

« Je sais aussi que Donald Trump a exprimé à plusieurs reprises son admiration pour Vladimir Poutine », a-t-il ajouté.

Pour prouver que l'allégation concernant la relation entre le magnat américain et le président russe n'est pas un argument émotionnel, les démocrates ont présenté des « preuves » : le principal conseiller de M. Trump durant cette campagne électorale, Paul Manafort, avait conseillé l'ancien président Viktor Ianoukovitch. Les États-Unis et leurs alliés ont toujours pensé que le renversement de ce président prorusse était l'une des causes de la crise en Crimée.

À une autre occasion, M. Trump a évoqué l'OTAN et suggéré de revoir les termes du Traité, ce qui a également donné aux Démocrates l'occasion de renforcer l'accusation susmentionnée. Plus précisément, Trump a soutenu que l'article 5 du Traité (« une attaque armée contre un pays membre est considérée comme une attaque contre tous les membres ») créait une inégalité en matière de responsabilité financière. Il a donné un exemple : s'il était président des États-Unis et que la Russie attaquait les pays baltes, il vérifierait si ces pays ont rempli leurs obligations financières au titre du Traité avant de décider d'une intervention militaire.

Le nouveau Premier ministre britannique « suspend » le projet nucléaire français

Công trường dự án điện hạt nhân Hinkley Point C ở phía Tây nước Anh. Ảnh: Internet.
Chantier de construction de la centrale nucléaire de Hinkley Point C, dans l'ouest de l'Angleterre. Photo : Internet.

Le 28 juillet, EDF a annoncé son accord pour la construction de la gigantesque centrale nucléaire de Hinkley Point C. Ce projet, situé dans l'ouest de l'Angleterre, devrait devenir le plus important projet nucléaire de cette île brumeuse. Si ce projet est mené à bien, Hinkley Point C devrait fournir 7 % de la consommation totale d'électricité du Royaume-Uni au cours des prochaines décennies.

La décision d'EDF est intervenue après des mois d'hésitation et de controverse. Cependant, l'ironie est que, lorsqu'EDF a donné son feu vert, le gouvernement britannique a donné son feu jaune, annonçant qu'il prolongerait la période d'examen avant d'approuver le projet.

En réalité, ce « déphasage » provient du changement de pouvoir au Royaume-Uni après de nombreux événements récents. Alors que l'ancien Premier ministre David Cameron soutenait le projet avec EDF, la nouvelle Première ministre Theresa May n'y est pas très intéressée.

Le nouveau secrétaire d'État au Commerce et à l'Énergie, Greg Clark, a déclaré : « Le gouvernement analysera attentivement tous les aspects du projet et prendra une décision au début de l'automne. » Cette déclaration a laissé EDF « perplexe », car tout semblait déjà en place lorsque le directeur de la branche britannique d'EDF s'est préparé à partir en voyage pour signer le contrat.

Pourquoi la Grande-Bretagne hésite-t-elle à lancer un projet énergétique d'une telle ampleur ? La cause profonde réside dans les partenaires contractuels d'EDF. Une fois Hinkley Point C achevé, le géant énergétique chinois CGN prendra automatiquement une participation de 33,5 % dans la centrale et sera également autorisé à construire une autre centrale au Royaume-Uni.

Si M. Cameron était encore au pouvoir, ces engagements contraignants n'auraient peut-être pas suscité autant d'inquiétude, car il nourrissait lui-même l'ambition de faire du Royaume-Uni un pont d'investissement entre la Chine et l'Europe. Ce n'est pas le cas de Mme May, bien au contraire.

Le nouveau Premier ministre britannique a une position plutôt dure sur les investissements en provenance de Chine : « La Chine veut utiliser de l’argent en échange du silence de la Grande-Bretagne sur les violations des droits de l’homme. »

Pour l'instant, on ne sait pas encore si ce projet recevra un « carton rouge » du Royaume-Uni, mais la prolongation de la période d'examen des autorisations par le gouvernement britannique va certainement mettre EDF sur des charbons ardents. Car il s'agit d'un projet « risqué » dans lequel EDF n'a osé investir qu'après mûre réflexion.

Hai Trieu

(D'après Le Monde)

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