Une femme de ménage sans contrat gagne un procès contre son propriétaire

August 20, 2016 14:06

Comme elle effectuait des tâches ménagères pour des proches, les deux parties n'avaient pas de contrat. La demande de la domestique en vue d'obtenir son salaire a été rejetée par le tribunal de première instance, mais heureusement, la cour d'appel a partiellement accédé à sa demande.

Le 19 août, le tribunal populaire de la ville de Can Tho a annoncé une modification du jugement de première instance, acceptant partiellement la demande de la plaignante Vo Thi Kim Hau et ordonnant à Mme LTD et à son mari de payer à Mme Hau 24 millions de VND (l'argent que Mme Hau a dépensé pour les tâches ménagères de Mme D. et de son mari pendant 24 mois).

Pas de contrat de travail car ils sont cousins

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unMme Hau a déclaré que la cour d'appel comprenait son travail dans une certaine mesure et que le verdict lui avait donné le sentiment d'être quelque peu protégée... Photo : N.NAM

D'après les documents, Mme Hau a déclaré qu'en raison de leur lien de cousinage, Mme D. l'avait embauchée pour l'aider aux tâches ménagères de mars 2012 à avril 2014. Les deux parties n'avaient pas de contrat, seulement un accord verbal, prévoyant un salaire mensuel de 2 millions de VND. Le premier mois, Mme D. lui a versé 2 millions de VND. Le mois suivant, Mme D. a promis de conserver ce salaire jusqu'à ce qu'elle cesse de travailler, puis de le lui reverser comme capital, ce qu'elle a accepté.

En mai 2014, Mme Hau a quitté son emploi et a demandé à M. et Mme D. de lui payer son salaire, mais Mme D. n'a pas payé, alors elle a poursuivi le tribunal, exigeant que M. et Mme D. lui rendent ses 48 millions de VND.

Au contraire, Mme D. et son mari ont déclaré qu'ils n'avaient pas embauché Mme Hau comme domestique, mais qu'en raison de leur parenté et de la compassion qu'elle éprouvait pour sa maladie, elle l'avait hébergée chez eux pour qu'elle puisse se faire soigner par des remèdes traditionnels. Le premier mois, le couple a versé 2 millions de VND, dont 1,5 million pour encourager l'enfant de Mme D. à étudier et 500 000 VND pour la réparation de la tombe de ses grands-parents. Faute d'embauche, Mme Hau a refusé de payer le reste. Pendant son séjour chez sa grand-mère pour se faire soigner, Mme Hau a effectué quelques petits travaux domestiques, nourrie et logée par sa grand-mère.

Lors du procès en première instance, le tribunal populaire du district de Binh Thuy a jugé la requête de Mme Hau infondée et a donc rejeté sa demande. Mme Hau a alors fait appel du verdict dans son intégralité.

Cour d'appel : Service de ménage rémunéré

Selon la cour d'appel, Mme Hau a affirmé avoir séjourné chez l'accusé pendant deux ans pour l'aider aux tâches ménagères. L'accusé a affirmé qu'on lui avait demandé de rester dans cette même maison afin de lui permettre d'accéder à la médecine traditionnelle pour soigner sa maladie. Le jury a estimé que le traitement de Mme Hau par la médecine traditionnelle ne nécessitait pas qu'elle séjourne chez Mme D pendant deux ans.

Le défendeur et son épouse ont tous deux admis qu'en raison de leur travail, ils travaillaient tous les deux pendant la journée et qu'il n'y avait personne à la maison. Un enfant de 16 ans vivait à la maison, toujours scolarisé. Mme Hau, qui vivait dans la famille du défendeur, effectuait également des tâches ménagères telles que la cuisine, la lessive, le ramassage de lentilles d'eau pour nourrir les poissons, et encourageait et rappelait aux enfants du défendeur à étudier… L'article 179 du Code du travail stipule que les tâches ménagères comprennent les travaux ménagers, l'entretien ménager, la garde des enfants… et d'autres tâches.

Par conséquent, le défendeur et Mme Hau ont un fondement juridique pour l'engagement d'une femme de ménage pour la famille du défendeur, comme l'a déclaré Mme Hau. De plus, lors de la procédure de règlement de l'affaire, Mme D. a également admis avoir versé à Mme Hau 2 millions de VND pour le premier mois. Ce montant peut donc être considéré comme le salaire convenu entre le demandeur et le défendeur. Bien que ce salaire de 2 millions de VND soit inférieur au salaire minimum légal, les deux parties en ont convenu, il n'est donc pas pris en compte.

Pendant qu'elle travaillait pour la famille de Mme D., Mme Hau a également effectué d'autres petits boulots, notamment comme cantinière de 5 h à 7 h pendant huit mois pour 800 000 VND par mois, et comme baby-sitter de 11 h à 13 h pendant 18 mois pour 550 000 à 600 000 VND par mois. Ainsi, Mme Hau n'était pas une employée à temps plein de la famille du défendeur.

Bien que les parties n'aient pas signé de contrat de travail, Mme Hau vivait et travaillait comme femme de ménage chez Mme D. Conformément aux dispositions légales, en l'absence de contrat de travail, celui-ci est garanti tant au demandeur qu'au défendeur. Mme Hau vivait chez Mme D, mangeait et vivait ensemble sans calcul des dépenses. Par conséquent, le collège des juges a accepté la proposition du Parquet populaire de diviser par deux la somme demandée par la demanderesse, a accepté une partie de sa demande et a contraint le couple défendeur à lui verser 24 millions de VND à titre de femme de ménage pendant 24 mois.

Selon la loi de Hô Chi Minh-Ville

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