Derrière la douleur se cache la gentillesse
Le 6 octobre, M. Dinh Ngoc Binh, ancien soldat à la frontière nord et également la personne qui transportait le camion en tôle ondulée impliqué dans l'accident qui a tué TMH, 9 ans, à Hanoi le 23 septembre, a été libéré sous caution, deux jours après la décision de le poursuivre et de le détenir.
Il est difficile d’oublier le visage déconcerté de l’homme d’âge moyen derrière la voiture en tôle ondulée garée sur le bord de la route, à côté de la mare de sang du bébé H.
Un accident douloureux et inattendu, la famille du bébé H souffrait, toutes les familles avec de jeunes enfants comme le sien souffraient, et la famille de M. Binh souffrait également.
Mais à côté de cette douleur, il y a un destin qui aurait dû changer, même s'il était au bout de ses souffrances : un homme faible d'âge moyen, dont les coéquipiers voulaient mettre de l'argent en commun pour lui acheter une moto pour conduire un taxi-moto mais il a refusé parce qu'il ne savait pas conduire une moto, et qui travaillait dur pour gagner sa vie comme porteur et conducteur de cyclo dans un quartier pauvre, est soudainement tombé en conflit avec la loi.
Les deux familles étaient en larmes. L'une avait perdu son enfant à jamais, l'autre était considérée comme une « pécheresse ».
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M. Thach a retrouvé sa famille après 12 jours de détention. Photo : Zing.vn. |
Pourtant, les deux familles se sont unies pour partager leur deuil, et le lien qui les unissait était inconnu. La raison pour laquelle elles ont construit ce lien était la compassion : la douleur pour la famille de l'enfant et aussi pour celle de M. Binh.
Les coéquipiers de M. Binh ont partagé la situation pitoyable du pauvre vétéran bossu depuis son service militaire, ainsi que son amour-propre, ce qui a ému la communauté.
Grâce à l'artiste Chi Trung et à un journaliste et artiste martial, des centaines d'inconnus ont partagé leurs expériences. Ils ne connaissaient pas la famille de M. Binh et de H., et ne se connaissaient pas non plus, mais leur cœur le leur disait.
Dans de courts messages, ils ont présenté leurs condoléances aux deux familles, espérant qu'elles se réconcilieraient. Ils ont versé des larmes pour le malheureux enfant, mais ont espéré que personne n'aurait à endurer davantage de douleur, d'emprisonnement ou de tourments. Ils espéraient que le vétéran serait pardonné et ne souhaitaient pas que leur tristesse soit doublée.
Et comme prévu, la famille de H. a rédigé une pétition pour que le transporteur de tôle ondulée – le vétéran Dinh Ngoc Binh – soit exempté de poursuites. La famille a pardonné et compatit pour atténuer la douleur de la perte de leur fils. Un pardon vraiment admirable.
Combien de mauvaises nouvelles y a-t-il dans les journaux chaque jour ? Certainement beaucoup. Mais il y a aussi beaucoup de bonnes nouvelles, comme le conclut cet article.
M. Binh « menotté » a été libéré sous caution et a dû assumer la responsabilité de l'accident survenu au bébé H., mais il a été pardonné, traité avec respect et partage.
J'ai regardé très attentivement la photo de bébé H. que sa famille avait utilisée comme photo souvenir. Quel que soit l'angle sous lequel elle regardait, on aurait dit qu'elle souriait, d'un sourire très léger, enfantin.
Les histoires douloureuses se termineront en douceur et avec compassion si nous savons pardonner, et chaque fois que cela se produit, la vie fera germer de nouvelles pousses vertes d’espoir.
Ces petits bourgeons grandiront fortement si chaque personne vit avec gentillesse à côté de personnes gentilles et écrit des histoires humaines de sa propre vie, de celles de ceux qui l'entourent, comme la fin de l'histoire douloureuse du camion en tôle ondulée des jours passés.
Selon Tuoi Tre
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