Situation au Moyen-Orient : les actes sont plus éloquents que les paroles

December 25, 2016 10:50

La rencontre entre les dirigeants turc, iranien et russe à Moscou est une mauvaise nouvelle pour la plupart des diplomates américains. En rejoignant la « troïka » des pays impliqués dans le processus de paix en Syrie, Ankara montre à Washington qu'elle se tourne vers Moscou, écrit le Washington Post.

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Les ministres des Affaires étrangères de Russie, de Turquie et d'Iran se réunissent à Moscou.


L'assassinat de l'ambassadeur de Russie en Turquie visait à semer la discorde entre Moscou et Ankara, mais cet acte criminel a au contraire accéléré le rapprochement entre les deux pays, note l'article. Cependant, l'alliance russo-turque ne surprend pas les analystes.

Selon un ancien député turc qui travaille aujourd'hui à la Fondation Ike Erdemir pour la défense des démocraties, la Russie, l'Iran et la Turquie se préparent depuis longtemps à une coopération plus étroite. « Erdogan est convaincu que les actes sont plus éloquents que les paroles au Moyen-Orient, et il est conscient qu'on ne peut pas compter sur Washington », a souligné l'expert.

La réunion de Moscou a eu lieu après qu'il est devenu évident que le plan du secrétaire d'État américain John Kerry pour un règlement global de la situation en Syrie avait échoué. Les dirigeants de la « troïka » sont parvenus à un consensus : un changement de régime en Syrie ne peut être une priorité pour le processus de paix.

Selon la déclaration conjointe de Moscou, Téhéran et Ankara, celle-ci doit se fonder sur le respect de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et du pluralisme politique de la Syrie, ainsi que sur la lutte contre le terrorisme. « C'est une déclaration importante. C'est le contraire absolu de ce que la Turquie affirme depuis 2011. En réalité, cela signifie que la Turquie reconnaît Assad… », a déclaré Icahn Erdemir.

Selon Spoutnik

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