Des tapis de millions de crabes recouvrent la baie de Cuba

Des millions de crabes terrestres rouges, jaunes et noirs ont inondé la Baie des Cochons à Cuba, laissant les automobilistes bloqués avec des pneus crevés.

Chaque année, après les premières pluies du printemps, des essaims de crabes sortent des forêts environnantes et se dirigent vers la Baie des Cochons, sur la côte sud de Cuba, pour pondre leurs œufs dans la mer, causant des problèmes en cours de route, selon le Telegraph.

Les crabes émergent à l'aube et au crépuscule, se précipitant sur la mer, escaladant les parois et tapissant la route qui serpente autour de la baie. L'odeur des crabes écrasés emplit l'air tandis que leurs carapaces acérées percent les pneus.

« 30 à 40 crabes peuvent entrer chez vous sans que vous le sachiez. Il faut toujours garder la porte fermée », explique Edian Villazon, propriétaire d'un restaurant avec vue sur la mer.

« C'était vraiment surprenant et impressionnant de voir autant de crabes sortir en même temps et de les voir ramper si vite », a déclaré Emilie Lannegrand, une visiteuse française de 36 ans.

Alors que les voitures passaient à toute vitesse, certaines déviaient pour éviter les crustacés, le bruit des coquillages qui craquaient résonnant dans l'air. Mais cela ne menaçait pas la survie des deux espèces, Gecarcinus ruricola et lateralis, qui ne sont pas endémiques à Cuba, a déclaré Jorge Luis Jimenez, fonctionnaire du ministère des Sciences travaillant dans le parc.

Des migrations similaires de crabes se produisent ailleurs à Cuba et dans des écosystèmes uniques comme l'île Christmas, à la même époque. Dans la baie des Cochons, les crabes adultes retournent dans leurs terriers forestiers profonds après avoir pondu des nuées d'œufs. Environ deux mois plus tard, les jeunes crabes nés dans l'océan arrivent.

Pour les habitants, la migration des crabes présente de nombreux avantages. « Toutes les voitures doivent emprunter cette route, et toutes ont des pneus crevés. Alors on attend là-bas et on répare les pneus », explique Ito Molina, un habitant.

Selon VNE