Pourquoi le président Trump devrait assister à l'APEC au Vietnam
Comment la nouvelle administration américaine sous la présidence de Donald Trump abordera-t-elle l’Asie et l’ASEAN ?
Selon l'expert Prashanth Parameswaran du magazine The Diplomat, deux événements à venir, dont le sommet de l'APEC au Vietnam et le sommet de l'Asie de l'Est aux Philippines en novembre, sont considérés comme un premier test de l'engagement américain dans la région dans le contexte de la politique asiatique de la Maison Blanche qui prend forme.
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Le président américain Donald Trump |
Le président Trump devrait avoir du mal à égaler son prédécesseur, Barack Obama, dans sa politique asiatique. Certains affirment qu'il mène une politique étrangère plus pragmatique.
Ce serait donc certainement une évolution bienvenue si le président Trump prêtait réellement attention à l’Asie du Sud-Est et à l’ASEAN, en particulier à l’occasion du 50e anniversaire de la fondation de l’ASEAN et du 40e anniversaire des relations entre les États-Unis et l’ASEAN.
En réalité, les trois derniers présidents américains ont tous manqué des sommets en Asie pour diverses raisons. Bien sûr, la présence du dirigeant américain n'est pas le seul indicateur de l'engagement de Washington dans la région. Le président américain peut également y envoyer des représentants et se rendre dans certains pays si nécessaire.
Mais cette année est particulière. Pour Donald Trump, c'est sa première année à la tête des États-Unis, et c'est aussi la première fois qu'il a l'occasion de participer à deux sommets en Asie.
Il s’agit d’une occasion précieuse pour le nouveau président américain d’apaiser les inquiétudes concernant l’engagement de Washington dans la région, tout en définissant l’approche de la nouvelle administration à l’égard de l’Asie en général et de l’Asie du Sud-Est en particulier, dans des domaines tels que la politique économique, les alliances et les partenariats…
Tout effort de l’administration Trump pour évaluer la politique en Asie du Sud-Est devrait commencer par une compréhension de la place de la région dans la politique étrangère américaine plus large, soutient l’expert Prashanth Parameswaran.
L'Asie du Sud-Est est une région diversifiée qui a interagi avec de nombreuses grandes puissances au fil des siècles. Pourtant, elle a traditionnellement occupé un rôle marginal dans la politique étrangère des États-Unis, contrairement à la Chine ou au Japon.
À la fin des années 1990 et au début des années 2000, l'importance de l'Asie du Sud-Est a explosé, mais la politique américaine n'a pas été adaptée pour accorder à la région l'attention qu'elle méritait. Certaines mesures n'ont été prises que pendant le second mandat du président George W. Bush.
Barack Obama est le premier président américain à accorder une réelle attention à l'importance de l'Asie du Sud-Est et à promouvoir l'engagement des États-Unis dans cette région. Dans le cadre de sa politique de recentrage sur l'Asie, M. Obama a accordé une grande attention à l'Asie du Sud-Est ainsi qu'à l'ASEAN.
Sous Obama, les États-Unis ont ratifié le Traité d’amitié et de coopération, ont participé au Sommet de l’Asie de l’Est, aux réunions annuelles États-Unis-ASEAN et ont accueilli la première réunion États-Unis-ASEAN aux États-Unis.
L’administration Obama a également intensifié ses efforts pour construire des alliances et des partenariats régionaux, en signant de nouveaux partenariats globaux et stratégiques avec des pays comme l’Indonésie, la Malaisie, Singapour et le Vietnam, ainsi qu’un accord élargi de coopération en matière de défense avec les Philippines.
Le test ASEAN revêt donc une importance capitale pour le nouveau dirigeant américain. Il montrera si M. Trump peut maintenir le rôle de grande puissance américaine, désireuse et capable de promouvoir la sécurité, la prospérité et la démocratie en Asie-Pacifique, tout en collaborant avec les pays d'Asie du Sud-Est sur les défis communs.
La conférence de l'APEC au Vietnam est notamment considérée comme une occasion pour le président américain de contrebalancer sa décision de se retirer du TPP en s'orientant vers des accords commerciaux bilatéraux avec d'autres pays. Sa présence à la conférence pourrait ouvrir à Washington des perspectives de négociation d'accords commerciaux et d'investissement.
Selon Vietnamnet.vn
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