Déclaration controversée de Duterte sur le viol

Le 27 mai, le président philippin a une nouvelle fois suscité la polémique en affirmant qu'il prendrait la responsabilité des soldats risquant d'être condamnés pour viol afin de les rassurer.

« Je serai toujours avec vous. Je serai seul responsable de la situation de loi martiale et de ses conséquences. Vous n'avez qu'à faire votre travail. Même si vous avez violé trois femmes, j'en serai responsable », a déclaré le président philippin sur NBC.

Lors d'un entretien rassurant avec des soldats philippins, M. Duterte a affirmé qu'il continuerait à lutter contre le groupe terroriste islamique Maute dans le sud du pays.

Ce n'est pas la première fois que M. Duterte fait des déclarations controversées sur le viol. Photo : Reuters.

Ce n'est pas la première fois que le dirigeant philippin fait des déclarations controversées sur le viol. En 2016, lors de sa campagne présidentielle, il avait plaisanté sur le viol d'une missionnaire australienne il y a 27 ans.

Début 2017, il a déclaré avoir tué plusieurs criminels alors qu'il était maire de Davao pour servir d'exemple à la police dans la campagne antidrogue des Philippines.

Ce pays d'Asie du Sud-Est traverse une période sombre depuis que des violences ont éclaté à Marawi, sur l'île de Mindanao, le 22 mai, après que le groupe islamiste Maute a attaqué les forces de sécurité et pris le contrôle de la ville. Maute a prêté allégeance à l'EI en 2015.

Le président Duterte a décrété la loi martiale à Mindanao et a déclaré qu'elle pourrait être prolongée d'un an si nécessaire. Il a indiqué qu'il envisageait des mesures similaires dans la région des Visayas, près de Mindanao.

L'armée philippine mène une opération spéciale pour détruire le groupe extrémiste islamique Maute dans le sud, tuant 44 personnes, dont 31 rebelles, 11 soldats et 2 policiers.

Selon Zing