Cinq journalistes ont été tués dans des conflits au cours du premier semestre 2017.

Au cours des six derniers mois seulement, cinq journalistes sont morts et un autre a disparu alors qu’ils travaillaient dans des zones de conflit à travers le monde.

Vivez votre profession, mourez pour votre profession

Plus récemment, le 19 juin, le journaliste français Stéphane Villeneuve travaillant pour la télévision française a été tué après l'explosion d'une mine à Mossoul, en Irak.

Les violents combats à Mossoul (Irak) ont fait de nombreux morts parmi les journalistes travaillant sous les tirs croisés des belligérants. Photo : Reuters

Quelques jours plus tôt, toujours à Mossoul, M. Bakhtiyar Haddad, journaliste kurde travaillant pour France 2, a également été tué par une bombe dans le quartier de la Vieille Ville, où se déroulaient de violents combats entre l'armée irakienne et l'EI. M. Bakhtiyar Haddad est le troisième journaliste à perdre la vie alors qu'il travaillait dans cette zone de guerre en Irak.

Le 26 mai, deux journalistes, Takieddin al-Hudhaifi et Wael al-Absi, ont été assassinés alors qu'ils couvraient la bataille entre les forces loyales au président yéménite Abdrabbuh Mansur Hadi, les forces soutenant l'ancien président Ali Abdullah Saleh et le groupe rebelle Houthi qui a éclaté dans la banlieue de la ville centrale de Taiz.

Selon plusieurs journalistes travaillant dans la région, les rebelles houthis ont tiré des obus d'artillerie sur le bâtiment où se cachaient les deux journalistes, les tuant tous les deux et blessant grièvement leurs deux collègues, al-Wahbani et al-Qadasi. Les deux journalistes, Takieddin al-Hudhaifi et Wael al-Absi, ont également été blessés alors qu'ils couvraient la guerre en 2016.

Pendant ce temps, les autorités de l'est de l'Ukraine se sont engagées à faire tout leur possible pour rechercher le journaliste indépendant Stanyslav Aseyev, porté disparu à Donetsk depuis le 3 juin.

Le journaliste Stanyslav Aseyev contribue à la radio Free Europe, financée par le gouvernement américain, et rend compte de la situation de guerre dans l'est de l'Ukraine sous le pseudonyme de Stanyslav Vasin.

Selon les informations de Radio Free Europe, le journaliste Stanyslav Aseyev a demandé à rendre visite à sa mère à Donetsk le 3 juin et devait être à la station plus tard dans la journée. Cependant, il ne s'est pas présenté à l'heure prévue.

Les amis et les proches du journaliste se sont rendus à son domicile et ont découvert que sa porte avait été cassée et que l'ordinateur portable qu'il utilisait habituellement pour travailler avait été volé.

Aucun article n’est plus précieux que la vie humaine

Comme beaucoup de ses collègues, le journaliste australien Adam Harvey a eu la chance de survivre malgré une balle dans le cou tirée par les rebelles de Maute aux Philippines.

Le journaliste a tweeté le mot « Lucky » accompagné d'une radiographie de son cou, là où la balle s'était logée. Dans un autre tweet, le journaliste Adam Harvey a écrit : « Merci à tous, je vais bien. La balle est toujours dans mon cou, mais elle n'est pas dans une zone dangereuse. »

Face aux dangers que peuvent rencontrer les journalistes en couvrant les combats entre les forces gouvernementales et les rebelles Maute à Marawi, le porte-parole du président philippin Ernesto Abella a dû prendre la parole et appeler les journalistes à la plus grande prudence dans leur travail.

« Nous comprenons que vous risquiez votre vie pour accomplir votre travail, mais n'oubliez pas qu'aucune histoire n'est plus précieuse qu'une vie humaine. Prenez toutes les précautions nécessaires pour assurer votre sécurité lorsque vous faites un reportage en zone de guerre », a souligné M. Abella.

M. Abella a également réitéré que la mission de la presse est « d’être fidèle à la vérité, de rapporter l’actualité avec exactitude, en temps opportun et de manière appropriée à chaque groupe cible » : « On peut dire que l’une des missions sacrées des journalistes est de devenir des « témoins de la vérité »./.

Selon VOV