Troisième semaine de travail à l'Assemblée nationale : de nombreux sujets sensibles à l'ordre du jour
Entamant sa troisième semaine de travail, l'Assemblée nationale a inscrit à son ordre du jour des questions à la fois stratégiques à long terme et urgentes.
Les créances douteuses affectent l'« artère principale » de l'économie.
Les questions socio-économiques et le budget de l'État sont des sujets importants qui attirent toujours l'attention et le suivi des électeurs et de la population à l'échelle nationale.
La discussion sur ce sujet a été franche, responsable et constructive, et s'est prolongée jusqu'à 18h30. 56 délégués ont exprimé leurs opinions.
Les délégués de l'Assemblée nationale ont notamment averti que la croissance fondée sur les ressources naturelles n'est qu'une solution temporaire, non durable et susceptible d'avoir des conséquences néfastes pour l'avenir.
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| Les délégués de l'Assemblée nationale donnent leur avis au Parlement |
Faisant référence au retard pris dans la privatisation, les délégués ont demandé des éclaircissements sur la question de savoir s'il s'agissait d'un retard volontaire ou intentionnel dans le processus de privatisation des entreprises publiques.
Les délégués ont également souligné que les procédures administratives constituent toujours un frein majeur à la croissance économique du pays.
Selon les délégués, dans le contexte de la restructuration économique, de l'innovation du modèle de croissance, des fluctuations rapides du marché mondial et des politiques, pour atteindre l'objectif fixé d'une croissance du PIB de 6,7 % et d'une inflation inférieure à 4 %, il faut des conditions, des ressources et une forte détermination.
De nombreux avis se sont accordés sur les tâches spécifiques rapportées par le gouvernement, tout en suggérant de poursuivre l'examen et la clarification des facteurs de croissance, en mettant l'accent sur la garantie de la stabilité macroéconomique ; l'allocation raisonnable des ressources d'investissement ; la suppression des difficultés ; et la promotion de la production et des activités commerciales pour les entreprises, les agriculteurs et les pêcheurs.
Les délégués ont également suggéré que le gouvernement promeuve la réforme administrative, renforce la discipline financière, accroisse les inspections et les contrôles, et se concentre sur le traitement des affaires qui suscitent l'indignation sociale, en particulier les affaires de corruption qui entraînent le gaspillage et la perte des biens de l'État et du peuple.
Compte tenu de la situation socio-économique, la semaine dernière, les délégués de l'Assemblée nationale ont largement convenu de la nécessité d'adopter une résolution pour traiter le « caillot de sang » que représentent les créances douteuses et débloquer le flux de crédit.
Au 31 décembre 2016, le ratio des créances douteuses inscrites au bilan et des créances potentiellement irrécouvrables représentait 10,08 % du total des prêts en cours. Rapporté au PIB, ce ratio est d'environ 13 %.
Les créances douteuses affectent le moteur principal de l'économie. Il est donc indispensable que l'ensemble du système politique participe à leur traitement. Par conséquent, lors de l'adoption de la résolution, un mécanisme efficace et précis doit être mis en place pour gérer intégralement les créances douteuses. Il est crucial d'éviter que cette situation ne s'enlise et que les retards de traitement ne nuisent au système financier et bancaire ainsi qu'au développement économique.
Lors de cette séance de discussion, le gouverneur de la Banque d'État du Vietnam, Le Minh Hung, a affirmé que les infractions bancaires seraient traitées conformément à la loi. Concernant la responsabilité du traitement des créances douteuses, le gouvernement a examiné avec la plus grande attention le projet de résolution : « Aucune disposition du projet ne permet aux établissements de crédit, aux organismes et aux personnes physiques apparentés d'en tirer profit. »
Ils n'ont pas le droit de manger des aliments délicieux, mais ils ont le droit de manger des aliments sains.
En tant que chef de la délégation de supervision suprême pour la mise en œuvre des politiques et des lois sur la sécurité alimentaire pour la période 2011-2016, le vice-président de l'Assemblée nationale, Phung Quoc Hien, a déclaré que 60 à 70 % des maladies actuelles sont causées par des aliments insalubres.
Jamais auparavant les questions d'insalubrité alimentaire et de sécurité alimentaire n'avaient été autant évoquées dans les médias pour alerter la population.
Cependant, les contrôles dans ce domaine ne répondent pas aux exigences pratiques. De nombreuses régions ont atteint le seuil d'alerte rouge en matière de sécurité alimentaire. Parmi les principales raisons, selon de nombreux délégués, figure la fragmentation et la segmentation de la chaîne de valeur, de la production à la consommation, dans la mise en œuvre des directives étatiques relatives à la sécurité alimentaire. Cette fragmentation crée de nombreuses lacunes non comblées, ce qui entraîne la production d'aliments impropres à la consommation et dont les consommateurs subissent les conséquences.
Ce projet de résolution de l'Assemblée nationale sur la supervision suprême de l'hygiène et de la sécurité alimentaires recommande l'ajout de nombreuses solutions et sanctions fortes.
Il convient tout d'abord de clarifier les responsabilités des chefs de ministères, de directions et notamment des autorités locales en cas d'intoxication alimentaire.
La résolution recommande également de modifier le système juridique, notamment certaines dispositions du Code pénal, afin de criminaliser les infractions, dans le but d'influencer négativement la psychologie des contrevenants intentionnels à titre dissuasif.
Le Vietnam compte encore une population pauvre qui, même si elle n'a pas accès à une alimentation de qualité, a le droit à une alimentation saine. Ce système de surveillance a permis de tirer la sonnette d'alarme à temps concernant le problème de l'insalubrité alimentaire et des risques pour la sécurité des aliments.
Les terrains de golf ne servent que les riches.
Concernant les travaux législatifs, l'Assemblée nationale a entendu cette semaine des observations, des rapports d'examen et a discuté du projet de loi sur la pêche (modifié), de la loi sur la protection et le développement des forêts (modifiée), de la loi portant modification et complément à un certain nombre d'articles de la loi sur les établissements de crédit, de la loi sur l'irrigation et a voté en faveur de la résolution sur le programme d'élaboration des lois et des ordonnances pour 2018.
Outre l'inscription à l'ordre du jour de la séparation des indemnisations, du soutien et de la réinstallation en projets composants pour la mise en œuvre du projet d'aéroport international de Long Thanh, de nombreux délégués ont également partagé le sentiment d'un grand nombre d'électeurs qui souhaitent transférer la zone du terrain de golf à l'aéroport de Tan Son Nhat.
Le délégué Pham Khanh Phong Lan, de la délégation de Hô Chi Minh-Ville, a déclaré qu'en réalité, les terrains de golf ne servent qu'à enrichir un groupe de personnes fortunées à l'étranger, tandis que Hô Chi Minh-Ville doit faire face à des embouteillages autour de l'aéroport et à de nombreux retards de vols...
De nombreux délégués ont souligné la nécessité de garantir la véritable vocation aéroportuaire, tant pour la sécurité nationale que pour la défense, et d'empêcher toute empiètement, dégradation ou conversion illégale des terrains. Ils ont également suggéré que le gouvernement, en collaboration avec le ministère de la Défense nationale et le secteur aéronautique, prenne l'initiative d'étudier la question et de consulter les investisseurs en vue de céder cette zone à l'aéroport de Tan Son Nhat.
Bien que l'Assemblée nationale n'ait pas pleinement répondu aux attentes des électeurs à l'échelle nationale, les débats de cette semaine ont démontré que les préoccupations des citoyens ont été inscrites à l'ordre du jour et exprimées avec la plus grande détermination et le plus grand sens des responsabilités par les députés. Toute difficulté peut être surmontée si l'Assemblée nationale sait écouter et si le gouvernement s'engage pleinement à partager les difficultés des électeurs et du peuple.
Selon VOV
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