Le Premier ministre espagnol affirme que les Catalans ont été trompés

October 2, 2017 06:47

Selon un correspondant de VNA en Europe du Sud, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a affirmé dans un discours télévisé le 1er octobre que le peuple de Catalogne avait été trompé et qu'il n'y avait pas eu de vote sur l'indépendance de la région le même jour.

Cảnh sát ngăn dòng người tuần hành kêu gọi trưng cầu dân ý về độc lập vùng Catalunya trên quảng trường Puerta del Sol ngày 1/10. (Nguồn: AFP/TTXVN)
La police bloque une foule de personnes manifestant pour réclamer un référendum sur l'indépendance de la Catalogne sur la place Puerta del Sol le 1er octobre. (Source : AFP/VNA)

Selon le Premier ministre Rajoy, la plupart des Catalans ne souhaitaient pas participer au référendum prévu par le gouvernement régional. M. Rajoy a également réitéré que les dirigeants catalans savaient que le vote était illégal, mais qu'ils avaient néanmoins décidé de le tenir.

Commentant les derniers rapports faisant état d'affrontements violents entre la police et les manifestants pendant le vote, M. Rajoy a exprimé sa gratitude aux forces de l'ordre pour avoir fait leur devoir.

Dans son discours, le Premier ministre Rajoy a également appelé le gouvernement catalan à cesser de suivre une voie qui, selon lui, « ne mène nulle part ». Il a également annoncé qu'il convoquerait une réunion de tous les partis politiques pour réfléchir ensemble à l'avenir du pays.

Auparavant, le Premier ministre Rajoy avait appelé les dirigeants catalans à annuler le référendum, tout en affirmant qu'« il est encore temps » d'éviter d'aggraver la situation. Il a également exhorté les responsables politiques catalans à respecter la loi, à mettre fin à tout acte de désobéissance civile et à cesser toute action radicale susceptible d'exacerber les tensions.

Entre-temps, l'autorité sanitaire catalane a déclaré que le nombre de blessés lors des affrontements avec la police avait atteint 761. Selon les chiffres précédents, seulement 460 personnes environ avaient été blessées. Cependant, les autorités gouvernementales espagnoles n'ont pas encore publié d'informations officielles sur le nombre de blessés lors des affrontements en Catalogne.

Les bureaux de vote en Catalogne ont fermé dans la soirée du 1er octobre, heure locale, et les responsables régionaux ont déclaré que le processus de dépouillement des votes pourrait prendre beaucoup de temps et se heurter à de nombreuses difficultés.

La Cour constitutionnelle espagnole et le gouvernement central ont toujours affirmé que le référendum en Catalogne était inconstitutionnel et contraire aux objectifs et aux idéaux de l'Union européenne (UE). Le gouvernement espagnol prend actuellement toutes les mesures nécessaires pour empêcher les complots de certains groupes qui souhaitent la séparation de la Catalogne du pays.

Le gouvernement central espagnol a continué le 1er octobre à renforcer sa répression contre les actions du gouvernement régional catalan visant à empêcher un référendum illégal exigeant l'indépendance de la région.

Plusieurs affrontements ont eu lieu le 1er octobre, jour du référendum prévu par le gouvernement catalan, entre manifestants radicaux et police. L'agence régionale de santé a indiqué que plus de 300 personnes avaient été blessées. Les analystes affirment que, quoi qu'il arrive, le gouvernement espagnol est déterminé à empêcher ce référendum illégal et ne reconnaîtra jamais les résultats du vote.

Juridiquement, ce référendum est illégal, pour deux raisons. Premièrement, la Constitution espagnole stipule que seul le gouvernement central est habilité à organiser un tel référendum, tandis que le gouvernement régional n'a aucune compétence à cet égard. Deuxièmement, selon le droit international, et plus particulièrement le droit de l'Union européenne (UE), aucune disposition ne permet de soutenir légalement un référendum comme celui de Catalogne.

Le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, a un jour souligné que les citoyens d'un État membre de l'UE doivent se conformer aux lois et à la constitution de ce pays, qu'ils le veuillent ou non, c'est-à-dire à l'État de droit. Selon M. Timmermans, toute action menée dans un État membre de l'UE doit être constitutionnelle.

La Cour constitutionnelle espagnole et le gouvernement central ont toujours affirmé que le référendum en Catalogne était inconstitutionnel et contraire aux objectifs et idéaux de l'UE. Le gouvernement espagnol prend actuellement toutes les mesures nécessaires pour empêcher les complots de certains groupes qui souhaitent la séparation de la Catalogne. Cependant, la situation reste complexe. De nombreuses sources prédisent que les manifestations des groupes qui souhaitent la séparation de la Catalogne se poursuivront dans les prochains jours.

La Catalogne est une région riche du nord-est de l'Espagne, comptant 7,5 millions d'habitants, soit environ 16 % de la population totale. La région contribue à 19 % du produit intérieur brut (PIB) espagnol, représente 25,6 % des exportations totales du pays et attire 20,7 % des investissements étrangers.

La question catalane, si elle n’est pas résolue, risque de menacer l’unité de l’Espagne ainsi que l’Union européenne.

De plus, l’Espagne étant la quatrième économie de la zone euro, l’instabilité en Catalogne affectera également l’économie espagnole en particulier et l’économie de la zone euro en général.

Selon le Vietnam +

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