Le Département général des impôts examine les noms des magnats vietnamiens dans les Paradise Papers
Le Département général des impôts examinera et comparera les données des Paradise Papers avec la présence d'individus et d'organisations au Vietnam.
Un représentant du Département général des impôts a déclaré que cette agence comparera les données fiscales pour voir si les personnes et les organisations au Vietnam nommées dans ce dossier sont soumises à la déclaration et au paiement des impôts ou non.
Cela nécessitera toutefois la coordination de nombreuses autorités vietnamiennes.
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Vérifier les noms dans les Paradise Papers ou les Panama Papers n’est pas facile. |
Au 21 novembre, selon l'annonce du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), le Vietnam compte 92 entités offshore, 22 individus et 171 adresses mentionnés dans les fichiers.
Les données peuvent être trouvées sur offshoreleaks.icij.org.
Selon l'ICIJ, parmi les dizaines d'entreprises dont le siège social se trouve dans des paradis fiscaux liés au Vietnam, 14 sont situées dans les îles Vierges britanniques, 11 dans les îles Caïmans et le reste est situé au Panama, aux Bahamas et aux îles Cook.
Les îles Vierges, les Bahamas et le Panama sont tous connus comme des « paradis fiscaux » en raison de leurs taux d’imposition favorables et de la relative facilité avec laquelle il est possible d’y créer une entreprise.
Certaines organisations et personnes du profil sont liées à des noms et lieux assez célèbres tels que : Phu Quoc, Hoi An, Furama, Ha Noi, Ho Chi Minh Ville...
Les Paradise Papers ont également révélé les activités à l'étranger de plus de 120 hommes politiques et magnats du monde entier. Les États-Unis comptent près de 8 000 entités étrangères et 27 000 personnes ; la Chine compte près de 4 700 entités et 39 000 personnes…
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Les Paradise Papers viennent de publier des centaines d'individus, d'organisations et d'adresses liés au Vietnam après qu'une série de noms ait été publiée dans les Panama Papers en 2016. |
Les Panama Papers, publiés le 10 mai 2016, avaient également annoncé que le Vietnam comptait 189 personnes, 19 sociétés offshore et 23 sociétés intermédiaires sur cette liste. Cependant, les résultats de cette enquête n'ont pas encore été publiés. Une source a indiqué qu'aucune conclusion spécifique n'avait été tirée de cette enquête.
Certaines personnes ont affirmé qu'être inscrites sur cette liste était normal, parfaitement légal et légitime. Mais ce chiffre est très faible : la majorité des actifs, des transactions des particuliers et des organisations, ainsi que les mouvements de capitaux demeurent un mystère.
À cette époque, des journalistes se sont rendus aux adresses répertoriées dans les Panama Papers et ont découvert que beaucoup d'entre elles étaient des adresses fantômes, sans aucun nom commercial comme mentionné dans les journaux.
Le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), à l'origine des Panama Papers, a également affirmé que les personnes figurant sur cette liste n'ont pas toutes commis d'actes illégaux. La création d'entreprises et de fonds fiduciaires est en effet parfaitement légale et normale dans le monde.
Les experts affirment que le recours aux « paradis fiscaux » pour échapper à l'impôt est courant parmi les multinationales et les entreprises. C'est également un casse-tête pour de nombreux pays, y compris les pays développés.
Une étude récente du Fonds monétaire international (FMI) a révélé que les pays en développement perdent environ 213 milliards de dollars chaque année en raison de l’évasion fiscale des multinationales.
Selon Vietnamnet