En déclarant sa retraite, la Russie restaure des centaines de MiG-31

Malgré l'annonce de son intention de retirer le chasseur MiG-31 après 2020, la réalité montre que la Russie restaure un grand nombre de ces avions.

Récemment, l'armée de l'air russe a restauré et modernisé de nombreuses « fiertés » du passé glorieux de l'Union soviétique, qui sont des systèmes d'armes uniques qui n'existent actuellement que dans l'armée russe.

Certains des programmes qui peuvent être mentionnés ici sont la reproduction du bombardier stratégique Tu-160, la modernisation du bombardier naval Tu-22M3, la modernisation du plus grand mortier automoteur du monde 2S4 Tyulpan de 240 mm et le rééquipement du croiseur lance-missiles nucléaires de classe Kirov...

Bien que les armes ci-dessus soient nées il y a longtemps, leur puissance est indéniable et répond toujours aux exigences de la guerre moderne lorsqu'elles sont remplacées par des systèmes électroniques plus récents.

En plus des catégories ci-dessus, la Russie mène également un autre programme, bien qu'il attire moins l'attention, mais sa « magnificence » n'en est pas moins compétitive.

Un grand nombre d'intercepteurs à longue portée MiG-31 sont en cours de modernisation

Il n'y a pas longtemps, les Russes ont déclaré qu'ils développaient un chasseur intercepteur de nouvelle génération doté de fonctionnalités furtives, d'une très grande vitesse et de la capacité d'opérer à haute altitude pour remplacer le MiG-31 d'ici 2028.

Cette déclaration a incité les observateurs à accorder moins d'attention à la gamme MiG-31, qui pensait que son rôle dans l'armée de l'air russe était désormais limité. En réalité, la situation est tout autre. La Russie restaure et modernise discrètement des centaines de MiG-31 stockés après une longue période de repos.

On estime qu'après l'effondrement de l'Union soviétique, l'armée de l'air russe comptait entre 152 et 190 MiG-31/B/BM en service. Dix-huit MiG-31BM ont été ajoutés à ce parc en 2014, pour atteindre 80 appareils fin 2016. Par ailleurs, 100 à 120 autres appareils sont en cours de restauration et de modernisation urgentes à l'usine de haute technologie de Sokol et à l'usine de réparation aéronautique de Rzhevsky, en vue d'une livraison en 2018.

Le grand nombre de MiG-31 réengagés va surprendre l'US Air Force et les pays de l'OTAN.

La version MiG-31BM que la Russie modernise est équipée du radar passif à réseau phasé Zaslon-M d'une portée de 300 à 400 km, permettant de suivre 24 cibles et d'en détruire 6 en même temps.

L'arme la plus remarquable du MiG-31BM est le missile air-air longue portée R-37 avec une portée de 150 à 398 km, une vitesse de croisière de Mach 6, utilisant un système de guidage radar inertiel et actif combiné et une ogive à fragmentation de 60 kg.

La principale différence entre le MiG-31BM et le MiG-31 de première génération réside dans le fait qu'il s'affranchit du concept d'interception traditionnel et peut neutraliser les défenses aériennes ennemies grâce à ses missiles anti-radar Kh-31P et Kh-58. De plus, le MiG-31BM peut également détruire des cibles terrestres grâce à ses missiles Kh-29 ou des cibles anti-navires grâce à ses missiles Kh-31A et Kh-59MK.

Avec une vitesse ultra-rapide, une grande portée de vol, des armes puissantes et bientôt un très grand nombre, le MiG-31BM devrait créer un équilibre stratégique lorsque l'armée de l'air de l'OTAN s'approchera de la frontière russe.

Selon le journal Dat Viet