L'ancien président sud-coréen accusé d'avoir reçu des pots-de-vin de plus de 3 milliards de wons de la part des services de renseignement
L'ancienne présidente sud-coréenne Park Geun-hye fait face à des accusations supplémentaires liées à la réception de plus de 3 milliards de wons du Service national de renseignement (NIS).
Aujourd'hui (4 janvier), le bureau du procureur du district central de Séoul a accusé Mme Park Geun-hye de chefs d'accusation supplémentaires de corruption, de perte de fonds publics et d'abus de pouvoir.
Mme Park Geun-hye lors de son arrestation. Photo : Yonhap.
Avec ces nouvelles accusations, la présidente sud-coréenne déchue fait face à un total de 20 chefs d'accusation, notamment des allégations d'« extorsion » auprès de grandes entreprises coréennes et de collusion avec son amie de longue date Choi Soon-sil pour manipuler le pouvoir.
Mme Park Geun-hye est accusée d'avoir reçu un total de 3,5 milliards de wons du fonds d'opérations spéciales du NIS entre mai 2013 et juillet 2016. Ce montant a été divisé en petites sommes et envoyé à Mme Park à raison de 50 à 200 millions de wons par mois.
Selon le bureau du procureur du district central de Séoul, Park a également demandé à l'ancien directeur du NIS Lee Byung-ho de donner 150 millions de wons à son secrétaire Lee Won-jong.
L'acte d'accusation précise également que l'argent du NIS était conservé au bureau de l'ancien secrétaire présidentiel Lee Jae-man et avait servi à des dépenses personnelles telles que l'achat de téléphones, le paiement de forfaits téléphoniques et le paiement de nombreux soins esthétiques pour Park Geun-hye et ses proches, dont Choi Soo-sil. D'autres proches collaborateurs de Park, dont Lee Jae-man, Ahn Bong-geun et Jeong Ho-seong, ont également perçu des primes grâce à cet argent.
Le bureau du procureur du district central de Séoul a également trouvé des preuves selon lesquelles des fonds du NIS avaient été transférés vers un magasin appartenant à Choi Soon-sil.
Park Geun-hye a été arrêtée fin mars 2018 après que la Cour constitutionnelle a confirmé sa destitution suite à une série d'accusations de corruption la concernant, elle et son amie proche Choi Soon-sil. L'une des accusations les plus graves portées contre l'ancienne présidente sud-coréenne était d'avoir accepté 59,2 milliards de wons (52,7 millions de dollars) de pots-de-vin de la part de grands conglomérats sud-coréens, dont Samsung, Lotte et SK.
Lors des précédentes audiences préliminaires, les avocats de Mme Park ont nié toutes les accusations. Elle n'a pas non plus assisté à ces audiences préliminaires, la loi ne l'y obligeant pas.
Park Geun-hye est la troisième ancienne présidente de Corée du Sud à être jugée pour corruption. Les anciens présidents Chun Doo-hwan et Roh Tae-woo avaient également été condamnés en 1996 et 1997.