Le ministre russe des Affaires étrangères rejette la nouvelle stratégie de défense américaine
Le ministre des Affaires étrangères Lavrov a critiqué la nouvelle stratégie de défense nationale américaine, qualifiant le document de « conflictuel », après que Washington a identifié la Chine et la Russie comme des menaces de plus en plus sérieuses.
Lors d'une conférence de presse tenue en marge d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies le 19 janvier, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a critiqué une série de récentes mesures prises par l'administration américaine dans le domaine des affaires étrangères.
Il a rejeté les arguments américains selon lesquels la Chine et la Russie compromettaient les efforts internationaux visant à renforcer la sécurité mondiale.
Au lieu d’utiliser les bases du droit international, Washington tente en réalité de démontrer son leadership à travers de telles stratégies et concepts conflictuels, a souligné M. Lavrov.
Concernant la guerre en Syrie, le ministre russe des Affaires étrangères a accusé les Etats-Unis de refuser d'établir des forces locales dans le nord de la Syrie mais de chercher à établir de « nouveaux organes exécutifs » dans de nombreux endroits, contrairement à leur engagement à maintenir l'intégrité territoriale et la souveraineté de la Syrie.
Concernant l'Iran, M. Lavrov a averti que l'accord sur le nucléaire iranien ne pourrait survivre si les États-Unis se retiraient unilatéralement. Selon lui, les États-Unis tenteraient de convaincre les pays européens d'adopter une position similaire à celle de Washington. M. Lavrov a affirmé que l'accord sur le nucléaire iranien ne pouvait être renégocié, surtout si les États-Unis le demandaient. Le ministre russe des Affaires étrangères estime que les pays européens sont conscients de ce danger.
En outre, le chef du ministère russe des Affaires étrangères a également critiqué les États-Unis pour avoir gelé une contribution à l'agence de l'ONU spécialisée dans l'aide aux Palestiniens, affirmant que cette décision nuit gravement aux efforts visant à répondre aux besoins des réfugiés palestiniens dans la région.