L'habitude des Vietnamiens de consommer de l'alcool est nocive pour la santé et augmente les accidents pendant le Têt.

Lors de la traditionnelle fête du Têt, se réunir en famille et entre amis et s'inviter à déguster du vin pour célébrer le printemps est une tradition culturelle vietnamienne depuis des générations. Cependant, le Département de médecine préventive du ministère de la Santé met en garde contre l'abus d'alcool, et notamment les bagarres à table, qui non seulement détruit la culture traditionnelle, mais est également néfaste pour la santé. C'est même la cause de nombreuses bagarres et d'accidents tragiques dus à des conducteurs ivres qui perdent le contrôle de leur véhicule.

Selon les statistiques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 46 % des décès sont dus aux conséquences de l'alcool et à des maladies non transmissibles telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète et le cancer. Viennent ensuite les blessures (principalement les accidents de la route) et les maladies gastro-intestinales (cirrhose). Les effets nocifs de l'alcool (éthanol) sont causés par trois mécanismes directs. Chez les personnes qui consomment de petites quantités et lentement, l'alcool provoque une toxicité chronique des organes et des tissus, endommageant les cellules. Ceci est à l'origine de maladies chroniques telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires et le diabète.

Les personnes qui consomment beaucoup de bière et d'alcool, dont l'absorption est importante, peuvent subir une intoxication aiguë, affectant la structure et la conduction du système nerveux central, provoquant des troubles de la coordination, une baisse de la vigilance, des troubles cognitifs et des troubles du comportement. Ces conséquences, pour elles-mêmes et leur entourage, peuvent se traduire par des accidents de la route, des actes de violence et des comportements à risque, comme des rapports sexuels non protégés.

L'alcool est une substance psychotrope addictive qui incite le consommateur à augmenter sa dose et à la réutiliser. Une consommation régulière d'alcool entraîne une adaptation neurologique, et si la dose est réduite ou arrêtée, elle provoque un syndrome de sevrage alcoolique similaire à celui des toxicomanes. La dépendance à l'alcool provoque également une psychose alcoolique et conduit à des maladies chroniques, avec des conséquences immédiates et un fardeau à long terme pour la société.

Les personnes atteintes de maladies chroniques qui consomment de l’alcool peuvent interagir négativement avec d’autres substances chimiques présentes dans le corps, aggravant ainsi les dommages physiques et mentaux existants.

Les experts préviennent qu'il n'existe pas de norme universelle quant à la quantité d'alcool considérée comme sûre ou nocive, car les risques liés à l'alcool varient selon l'âge, le sexe et d'autres caractéristiques biologiques de l'individu, les circonstances et le mode de consommation. Certaines personnes vulnérables sont également plus sensibles aux propriétés toxiques, psychoactives et addictives de l'alcool. Des données scientifiques montrent que la consommation d'alcool, même en petites quantités, peut entraîner certains risques et conséquences pour la santé.

En 2016, les autorités sanitaires britanniques ont émis de nouvelles recommandations sur la consommation d'alcool. Les experts ont averti que la consommation d'alcool, quelle que soit sa quantité, augmentait le risque de cancer. Il est donc conseillé aux hommes de ne pas consommer plus de 14 unités d'alcool par semaine. Une unité britannique équivaut à 8 g d'alcool pur.

Le Rapport de la Communauté européenne sur la consommation d'alcool 2012 a également confirmé que le risque de décès par maladie ou blessure augmente significativement si une personne boit plus de deux unités d'alcool par jour. Le risque de décès augmente proportionnellement à la consommation.

Certains pensent que boire de la bière est moins nocif pour la santé que boire du vin. C'est une idée fausse, car le principal danger est causé par l'alcool (éthanol) contenu dans la boisson, et non par le type de boisson (bière ou vin), mais par la quantité (nombre de grammes d'alcool consommés) et la façon de la boire (fréquence de consommation).

Afin de protéger la santé et de prévenir les risques de maladies et d'accidents dangereux, le Département de médecine préventive recommande de ne pas abuser de l'alcool. Les hommes adultes ne doivent pas consommer plus de deux verres d'alcool par jour. Les femmes ne doivent pas en consommer plus d'un. Ne buvez pas plus de cinq jours par semaine. Les enfants et les adolescents doivent éviter de consommer de l'alcool.

Dans les circonstances inévitables où la consommation d’alcool est inévitable, appliquez les conseils suivants pour minimiser les dommages :

- Essayez de contrôler votre consommation d’alcool au niveau de risque le plus bas possible en une seule séance.

- Il faut boire lentement, en combinant manger et boire, en alternant avec de l'eau filtrée.

- Utiliser obligatoirement des produits alcoolisés d'origine claire et de qualité garantie.

- Ne conduisez absolument pas de véhicule à moteur après avoir bu de l'alcool.

- Après avoir bu, ne participez pas à des activités de plein air ou dans des endroits dangereux car il est facile de tomber, d'entrer en collision, de se blesser...

Thi Tran