Pékin s'oppose aux sanctions américaines contre la Corée du Nord
(Baonghean) - Le ministère chinois des Affaires étrangères a officiellement protesté auprès des autorités américaines après que Washington a imposé des sanctions aux entreprises chinoises accusées de mener des activités illégales avec la Corée du Nord.
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La Chine réagit vivement aux sanctions unilatérales imposées par les États-Unis à la Corée du Nord. Photo : Internet |
« La Chine s'oppose fermement à ce que les États-Unis utilisent leur droit interne pour imposer des mesures unilatérales à des entités et des individus chinois », a déclaré un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. La Chine exige que de telles actions erronées cessent immédiatement afin de ne pas nuire à la coopération bilatérale dans les domaines liés à la Corée du Nord.
Ces commentaires font suite aux déclarations de la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, selon lesquelles les États-Unis poursuivraient leur campagne de pression maximale sur la Corée du Nord pour la contraindre à mettre fin à son programme d'armement nucléaire. Malgré le climat de réconciliation grandissant entre les deux Corées, Sanders a clairement indiqué que les nouvelles sanctions américaines contre la Corée du Nord étaient les plus sévères à ce jour et que les États-Unis maintiendraient cette forme de sanctions.
Le 23 février, le président américain Donald Trump avait annoncé l'imposition de nouvelles sanctions, considérées comme les plus importantes jamais appliquées, visant à isoler davantage Pyongyang. Il avait également exprimé l'espoir que ces mesures produiraient des résultats positifs. Cette annonce est intervenue quelques heures seulement après l'arrivée d'Ivanka, la fille du président Trump, en Corée du Sud pour assister à la cérémonie de clôture des Jeux olympiques d'hiver de 2018.
Les sanctions américaines cibleront plus de 50 sociétés commerciales et maritimes soupçonnées d'aider la Corée du Nord à contourner les sanctions concernant ses programmes nucléaire et balistique. La liste comprend un individu, 27 sociétés et 28 navires immatriculés ou basés en Corée du Nord, en Chine, à Singapour, à Taïwan, à Hong Kong, au Panama, en Tanzanie, aux Îles Marshall et aux Comores. Les actifs et intérêts de ces sociétés sont également bloqués aux États-Unis ou sous contrôle national américain. Toute transaction entre les parties est également bloquée.
La réponse de Pékin n'a pas surpris les analystes. La Chine représente plus de 90 % des échanges commerciaux de la Corée du Nord et constitue sa principale source de soutien économique. La Chine a toujours soutenu que les sanctions contre la Corée du Nord ne peuvent être décidées que dans le cadre multilatéral des Nations Unies, et non unilatéralement par un pays tiers en vertu de ses propres lois.
Quant aux Nations Unies, elles ont adopté en 2017 trois sanctions économiques contre le gouvernement de Pyongyang, visant notamment les secteurs du pétrole, du fer, du charbon, de la pêche et du textile. Ces sanctions visent à contraindre la Corée du Nord à continuer de participer aux discussions sur ses activités nucléaires et balistiques.