Facebook admet que la sécurité de 2 milliards d'utilisateurs pourrait avoir été compromise
« Nous n'avons pas suffisamment pris conscience de notre responsabilité, et ce fut une grave erreur. C'était ma faute », a déclaré Mark Zuckerberg…
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| Mark Zuckerberg, fondateur et PDG de Facebook. |
Facebook a admis que les données personnelles de la plupart de ses 2 milliards d'utilisateurs pourraient avoir été compromises - une nouvelle preuve que le réseau social n'a pas réussi à maintenir sa sécurité sous contrôle malgré des milliards de dollars de revenus publicitaires.
Facebook a annoncé la suppression d'une fonctionnalité permettant aux utilisateurs de saisir un numéro de téléphone ou une adresse e-mail dans la barre de recherche Facebook pour trouver d'autres utilisateurs. Facebook a indiqué que cette fonctionnalité avait été utilisée de manière abusive par des acteurs malveillants pour collecter des informations sur les profils publics des utilisateurs.
« Compte tenu de l'ampleur et de la complexité de l'activité observée, nous pensons que la plupart des profils Facebook ont pu être compromis de cette manière », a déclaré Facebook. « C'est pourquoi nous supprimons désormais cette fonctionnalité. »
Facebook a également déclaré que les données d'environ 87 millions d'utilisateurs, principalement aux États-Unis, pourraient être tombées entre les mains du cabinet d'études Cambridge Analytica. C'est la première fois que Facebook confirme officiellement l'ampleur de la fuite de données, et ce chiffre est bien supérieur à l'estimation initiale d'environ 50 millions d'utilisateurs.
« Nous n'avons pas suffisamment pris conscience de notre responsabilité, et ce fut une grave erreur. C'est de ma faute », a déclaré Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes. « Nous élargissons notre vision de notre responsabilité. »
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| Facebook a admis que les données personnelles de la plupart de ses 2 milliards d'utilisateurs pourraient avoir été compromises - une nouvelle preuve de ses failles de sécurité. |
M. Zuckerberg a défendu le modèle économique publicitaire de Facebook et a déclaré vouloir rester PDG de l'entreprise. Il a également affirmé que la campagne menée par certains utilisateurs pour supprimer leurs comptes sur le réseau social avait eu peu d'impact.
Facebook a déclaré qu'il informerait les utilisateurs individuels, via une notification en haut de leur fil d'actualité à partir du 9 avril, si leurs informations ont pu être partagées avec Cambridge Analytica.
Le Congrès américain a déclaré le 4 avril que M. Zuckerberg témoignerait les 9 et 10 avril.
L'action Facebook a chuté d'un peu plus de 1 % jeudi, et a progressé de plus de 3 % à un moment donné après la clôture du marché. L'action Facebook a chuté de plus de 16 % depuis l'éclatement du scandale Cambridge Analytica.
Cambridge Analytica est un cabinet de conseil politique basé à Londres qui a travaillé pour la campagne présidentielle américaine de 2016 du candidat républicain Donald Trump. L'entreprise a été impliquée dans des manipulations électorales dans de nombreux pays.
La collecte de données sur les utilisateurs de Facebook par Cambridge Analytica aurait eu pour objectif d'identifier les tendances des électeurs américains, essayant ainsi d'aider M. Trump à gagner.