La Commission européenne envisage de donner un « carton jaune » aux fruits de mer vietnamiens en mai 2018
Du 16 au 23 mai 2018, la Direction générale des affaires maritimes et de la pêche (DG-MARE) de la Commission européenne (CE) se rendra au Vietnam pour inspecter la mise en œuvre des 9 recommandations de la CE pour l'industrie vietnamienne des produits de la mer.
Le 23 avril 2018 marque la fin du délai de 6 mois dont dispose la Commission européenne (CE) pour imposer un « carton jaune » aux fruits de mer vietnamiens.
Selon la Direction de la pêche (ministère de l'Agriculture et du Développement rural), immédiatement après que la CE a émis un avertissement de type « carton jaune » pour les activités de pêche illégales, non déclarées et non réglementées au Vietnam, le gouvernement, les ministères, les agences centrales, les comités populaires des provinces et villes côtières et l'ensemble du système politique se sont concentrés sur la direction et la mise en œuvre de solutions drastiques pour surmonter les 9 recommandations de la CE.
Les autorités ont notamment identifié comme tâches essentielles la prévention et l’arrêt de l’exploitation illégale des fruits de mer par les navires de pêche dans les eaux étrangères, ainsi que la certification et la confirmation de l’origine des fruits de mer exploités.
À ce jour, 25/28 provinces et villes côtières ont publié des plans d’inspection, d’examen et de contrôle des pêcheries.
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Le Vietnam tente d'échapper au carton jaune de la CE. |
M. Nguyen Quang Hung, Directeur Général Adjoint de la Direction des Pêches (Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural), sous la forte direction du niveau central et local, en particulier du Premier Ministre, du Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural et des 28 provinces côtières, jusqu'à présent tous les pêcheurs opérant en mer ont pris conscience de la nécessité de mettre fin à l'exploitation illégale.
Concernant l'expiration de la carte jaune de 6 mois de la CE pour les produits de la pêche vietnamiens, M. Nguyen Quang Hung, directeur général adjoint de la Direction de la pêche, a déclaré que du 16 au 23 mai, une délégation de la Direction générale des affaires maritimes et de la pêche (DG-MARE) de la Commission européenne (CE) se rendra au Vietnam pour inspecter la mise en œuvre des 9 recommandations de la CE.Selon la Direction des pêches, avant le 23 avril, les localités avaient demandé aux installations de pêche et aux ports de remédier aux lacunes recommandées par la CE. Les plus importantes concernaient la gestion des navires de pêche, le renforcement des inspections et des manutentions en mer et dans les ports. En particulier, les registres de traçabilité, la confirmation et la certification des produits pêchés en mer.
Grâce aux efforts déployés récemment par le secteur de la pêche, M. Hung a déclaré que le gouvernement, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, ainsi que le monde des affaires et la population, s'attendaient à ce que le carton jaune soit levé. Toutefois, si les exigences et recommandations de la Commission européenne ne sont pas respectées, celle-ci rendra sa décision après les journées de travail du 16 au 23 mai.
Le gouvernement et le ministère de l’Agriculture et du Développement rural visent tous deux à développer une pêche durable, en combinant l’exploitation avec la protection des ressources, en gérant les navires de pêche et en cherchant à augmenter la valeur ajoutée.
Le Premier ministre a également publié la décision 78/QD-TTg approuvant le Plan d’action national visant à prévenir, réduire et éliminer la pêche illégale, non déclarée et non réglementée d’ici 2025. La (nouvelle) loi sur la pêche vise également à améliorer la pêche pour assurer une exploitation durable, conformément aux pratiques des organisations régionales et internationales.
Concernant le contrôle et la gestion des navires de pêche, M. Hung a indiqué que le Vietnam compte environ 109 000 navires, dont environ 28 000 navires de pêche hauturière. Cependant, nous n'avons installé des équipements de surveillance des voyages que sur environ 13 000 navires.
M. Hung a déclaré que la principale difficulté résidait dans le coût d'installation des équipements de surveillance des déplacements. Si tous ces équipements étaient installés à bord des navires, nous pourrions contrôler les navires de pêche en mer. Nous serions alors pleinement assurés de la gestion et de la prévention de la pêche illégale.
La Direction des pêches a soumis au Premier ministre un projet visant à poursuivre les investissements dans la modernisation de 29 postes de contrôle des navires de pêche côtière répartis dans 28 provinces côtières. Par ailleurs, le projet d'installation d'équipements de surveillance des sorties de pêche est achevé et soumis à l'examen du Premier ministre.