Quand l'équipe allemande jouait comme des vieillards passés de leur apogée
Faibles et sans âme, les champions du monde en titre, l'Allemagne, reproduisent les désastres de la France en 2002, de l'Italie en 2010 et de l'Espagne en 2014.
Mais ceux qui ont suivi les deux matchs amicaux de l'Allemagne avant la Coupe du monde contre l'Autriche et l'Arabie saoudite ne seront pas surpris. Car l'Allemagne ce soir était tout aussi faible, sans vie, sans volonté ni détermination que ces deux matchs.
L'entraîneur Joachim Löw a créé la surprise en titularisant Julian Draxler sur le flanc gauche à la place de Marco Reus, tandis que Marvin Plattenhardt remplaçait Jonas Hector, l'arrière gauche malade. Mais cette équipe avait largement le niveau nécessaire pour écraser une équipe mexicaine dépourvue de stars de renommée mondiale.
apathique, sans âme, faibleCependant, sur le terrain de football, les choses étaient complètement différentes. Tout au long de la première mi-temps,équipe d'AllemagneIls jouaient sans énergie, sans énergie. L'envie semblait inexistante. Les joueurs de M. Loew déambulaient sur le terrain, se passant le ballon sans but.
C'est la principale raison de l'échec allemand. Était-ce un problème psychologique dû au chaos de la préparation du tournoi ? Ou était-ce parce que les joueurs allemands étaient satisfaits du titre de 2014 et ne voulaient plus gagner ? Difficile de savoir pourquoi.
C'est cette faiblesse qui a poussé les joueurs allemands à jouer comme des vieillards décrépits face à un Mexique déterminé, fort et agile. En seconde période, la Mannschaft a bien tenté sa chance et a accéléré, mais cela n'a pas suffi à égaliser.
Julian Brandt a été recruté trop tard. Photo :Reuters. |
Outre la question psychologique, il faut également souligner que la formation tactique de M. Löw présente de nombreux problèmes. Tout d'abord, le talentueux, vif et créatif Reus a été relégué sur le banc, tandis que Draxler, peu performant toute la saison au Paris Saint-Germain, a été choisi. Draxler a joué de manière très inefficace tout au long du match.
Deuxièmement, Löw continue de faire confiance à Sami Khedira malgré les mauvaises performances du milieu de terrain de la Juventus tout au long de la saison. Lors des deux matchs amicaux précédant la Coupe du monde, Khedira était d'ailleurs le moins bon joueur. Sur le terrain, il n'a guère apporté de soutien défensif et s'est montré totalement inoffensif en attaque.
Vient ensuite le déploiement d'une ligne défensive haute (une spécialité de Pep Guardiola, dont Löw s'inspire souvent), notamment avec l'arrière droit Joshua Kimmich évoluant au poste d'ailier. On voit Kimmich quitter constamment son poste pour se propulser vers l'avant et attaquer.
Statistiques du match Allemagne-Mexique. Graphiques :Minh Phuc. |
Le Mexique a ainsi exploité à plusieurs reprises les espaces laissés par Kimmich et a inscrit un but sur une contre-attaque acérée. Le problème, c'est qu'avant le but d'Hirving Lozano à la 35e minute, l'équipe de Juan Carlos Osorio avait multiplié les actions, mais Löw n'avait absolument pas su ajuster les tirs.
La lenteur de la réponse de M. LoewLe sélectionneur allemand, qui a mené l'Allemagne à la gloire en 2014, a également réagi trop lentement en n'effectuant aucun changement en début de seconde période, permettant à Khedira de perdre du temps sur le terrain jusqu'à la 60e minute. L'entrée en jeu de Brandt à la 86e minute a également été trop tardive.
Un jeune joueur ambitieux comme Brandt a immédiatement fait la différence dès son entrée en jeu, manquant de peu de marquer d'une superbe volée. Si M. Löw avait fait entrer Brandt dix minutes plus tôt, le sort des champions aurait peut-être été différent.
L'Allemagne pourrait être éliminée dès la phase de groupes. |
Avant même la fin du match, de nombreux supporters allemands ont critiqué sur les réseaux sociaux la décision de Löw de se passer du jeune milieu de terrain Leroy Sané. Un joueur aussi rapide et technique que Sané ferait probablement la différence face à Draxler, Thomas Müller ou Mesut Özil.
En regardant l'équipe allemande jouer ce match, beaucoup de gens penseront sûrement à l'équipe de France en 2002, à l'Italie en 2006 et à l'Espagne en 2014. Ils étaient tous les champions en titre de ces tournois, en compétition avec de grandes attentes, mais tous ont joué faiblement, ont manqué de détermination et ont finalement été éliminés en phase de groupes.
Il reste encore deux matchs à M. Löw pour se racheter. La première chose à faire est de modifier la composition de l'équipe, d'aligner Reus dès le début et de s'appuyer sur de jeunes joueurs comme Brandt ou Leon Goretzka pour insuffler une nouvelle motivation et une nouvelle détermination à l'équipe allemande.
Mais au vu de ce qui est arrivé à la France, à l'Italie et à l'Espagne, les fans de « The Tank » ne devraient peut-être pas s'attendre à grand-chose.