L'Europe et la Turquie appellent à un cessez-le-feu permanent en Syrie
La rencontre entre la Russie, l'Allemagne, la France et la Turquie vise à prévenir le risque d'une attaque du gouvernement syrien contre Idlib alors que la violence s'intensifie dans ce bastion.
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(De gauche à droite) Le président russe Vladimir Poutine, la chancelière allemande Angela Merkel, le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président français Emmanuel Macron lors d'une réunion à Istanbul hier. Photo : Reuters. |
Les dirigeants de la Russie, de l'Allemagne, de la France et de la Turquie ont tenu un sommet hier à Istanbul, en Turquie, pour discuter de la question de la Syrie,ReutersLes quatre pays ont souligné l'importance d'un cessez-le-feu permanent en Syrie et ont appelé à une réunion pour établir de nouvelles règles dans ce pays du Moyen-Orient d'ici la fin de l'année.
Cette réunion intervient alors que l'escalade de la violence dans la province d'Idlib, dernier bastion rebelle majeur en Syrie, menace un accord entre la Russie et la Turquie visant à empêcher une offensive gouvernementale à grande échelle.
« L'accord entre la Russie et la Turquie doit être pris au sérieux. Nous sommes tous extrêmement vigilants pour garantir le respect de ces engagements, afin que le cessez-le-feu puisse être maintenu », a déclaré le président français Emmanuel Macron, ajoutant que les deux pays espèrent que la Russie exercera une pression claire sur le gouvernement syrien.
La Russie et la Turquie ont convenu le mois dernier d'établir une zone démilitarisée d'environ 15 à 20 km le long de la ligne de contact entre l'opposition et les forces gouvernementales. Tous les rebelles et toutes les armes lourdes doivent se retirer de la zone. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que la Turquie avait respecté l'accord et que les deux parties poursuivraient leur coopération.
Idlib, située à la frontière entre la Syrie et la Turquie, est sous contrôle rebelle depuis 2015. Actuellement, 60 % de la province est contrôlée par Hayat Tahrir Al-Sham (nouveau nom du Front al-Nosra), lié à Al-Qaïda. Le reste est contrôlé par le Front de libération nationale (FNL), rebelle et soutenu par la Turquie.