Israël déclare le blocus de la bande de Gaza

Le gouvernement israélien vient d'annoncer la fermeture de tous les points de passage frontaliers pour les marchandises et les personnes avec la bande de Gaza ainsi que de la zone de pêche au large des côtes de la bande de Gaza après une nouvelle escalade des tensions dans la région.

Le 4 mai seulement, des centaines de roquettes ont été tirées entre Israël et les territoires palestiniens actuellement contrôlés par le mouvement armé Hamas, tuant au moins quatre Palestiniens.

Environ 250 roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza sur plusieurs points du sud d'Israël. L'armée israélienne (FDI), qui a imputé ces attaques au Hamas et à un groupe djihadiste basé à Gaza, a déployé des chars pour attaquer des sites militaires du Hamas et mené des dizaines de frappes aériennes sur deux sites de lancement de roquettes dans la bande de Gaza. Le pays a également annoncé la fermeture de ses points de passage frontaliers avec Gaza, ainsi que de la zone de pêche au large de la bande de Gaza, en réponse aux tirs de roquettes.

Des frappes aériennes israéliennes sur 120 cibles dans la bande de Gaza ont détruit deux immeubles de grande hauteur dans la ville de Gaza, selon des sources militaires, dont l'un abritait le siège de l'agence de presse officielle turque Anadolu. Ces informations ont été confirmées et fermement condamnées par la Turquie. Il s'agit également de l'un des affrontements les plus violents entre les deux camps ces dernières semaines.

« Dès que nous avons appris la destruction du bâtiment al-Khudinda, nous nous sommes précipités sur les lieux comme tout le monde », a déclaré un habitant de Gaza. « Nous avons tout perdu, il ne nous reste plus rien. Nous n'avons importé des marchandises qu'il y a deux semaines. »

Le président palestinien Mahmoud Abbas a critiqué l'agression israélienne à Gaza, soulignant que « le silence face aux crimes et aux violations du droit international commis par Israël l'encouragera à poursuivre ses crimes contre le peuple palestinien ». Il a également appelé le Conseil de sécurité des Nations Unies à convoquer immédiatement une réunion pour mettre fin aux frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza.

L'Egypte, agissant comme médiateur entre le Hamas et Israël, tente d'apaiser la situation à l'approche du mois sacré du jeûne musulman.

À Bruxelles, l'Union européenne a affirmé son soutien aux efforts de l'Égypte et des Nations Unies pour rétablir la stabilité dans la région. L'envoyé spécial des Nations Unies pour le Moyen-Orient, Nikolaï Mladenov, a appelé toutes les parties à la retenue et à ne pas aggraver les tensions.

Pendant ce temps, comme à son habitude, le gouvernement américain continue d'affirmer son soutien à son proche allié au Moyen-Orient, insistant sur le droit d'Israël à la « légitime défense ». Le pays a déjà appelé Israël et la Palestine à ne pas agir unilatéralement, tout en affirmant que son controversé « accord du siècle » pour la paix au Moyen-Orient constituerait le meilleur point de départ : « Ce que nous élaborons est une solution pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Je pense que c'est un bon début pour les questions politiques, puis économiques, afin d'aider les populations à avoir une vie meilleure. »

Israël et le mouvement militant Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, se sont livrés trois guerres depuis 2008. Cette fois, selon les analystes, les tensions ne s'intensifieront pas trop, principalement en raison d'Israël. Premièrement, des négociations sont en cours dans le pays pour former un gouvernement de coalition après la victoire du Premier ministre sortant, Benjamin Netanyahou, aux récentes élections. Deuxièmement, le concours Eurovision de la chanson est prévu en Israël à la mi-mai, et enfin, les célébrations de l'anniversaire de la naissance de l'État d'Israël. Le Premier ministre, Benjamin Netanyahou, prévoit d'organiser prochainement une réunion de consultation avec les dirigeants des agences de sécurité nationale.

Thu Hoai