Les jeunes doivent avoir envie de travailler et de progresser, et non pas de devenir des fonctionnaires de haut rang.
Le président Ho Chi Minh a vu les dangers que représente le fait de donner trop tôt aux jeunes de l’argent, une position sociale et de la célébrité.
La 35e session du Comité central d'inspection a récemment nommé un autre jeune cadre, allongeant ainsi la liste de ceux qui ont « grandi trop tôt » et « chuté trop tôt ». Il s'agit de M. Nguyen Ba Canh, membre du Comité municipal du Parti et chef adjoint du Comité permanent du Comité de mobilisation de masse du Comité municipal du Parti de Da Nang. C'est également une leçon douloureuse sur la nécessité de se former et de se cultiver soi-même pour les cadres et les membres du Parti, en particulier les jeunes cadres.
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| Monsieur Nguyen Ba Canh. |
À 36 ans, M. Nguyen Ba Canh, fils de l'ancien secrétaire du Comité du Parti de la ville de Da Nang, a beaucoup à offrir. Issu d'une famille traditionnelle, il a bénéficié des conditions nécessaires pour étudier à l'étranger et revenir travailler en ville. À 30 ans, il est devenu animateur de jeunesse et, cinq ans plus tard, a été nommé chef adjoint du Comité permanent du Comité de mobilisation populaire du Comité du Parti de la ville de Da Nang. M. Canh est également délégué du Conseil populaire de la ville de Da Nang (9e mandat, 2016-2021).
Avant d'être proposé par le Comité central d'inspection au Secrétariat pour une action disciplinaire, M. Nguyen Ba Canh a été proposé par le Comité du Parti de la ville de Da Nang pour être démis de tous ses postes au sein du Parti pour avoir violé la loi sur le mariage et la famille et violé des choses que les membres du Parti ne sont pas autorisés à faire.
« Comment puis-je savoir que je suis heureux si je ne souffre pas ? » Le regretté professeur Ton That Bach a dit cela un jour, de son vivant, lors d'une rencontre avec des étudiants. Avec le recul, ses propos étaient tout à fait raisonnables pour des « héritiers de la famille » comme M. Canh. N'avoir jamais connu la guerre, n'avoir jamais essuyé de difficultés et de défis, ne pas comprendre les difficultés et le travail du peuple, combinés à son égoïsme et à une jouissance prématurée de la vie, l'ont empêché de se contrôler.
Tradition familiale, meilleures conditions d'éducation, promotion facile… sont à la fois des avantages et des « contraintes » car des personnes comme M. Canh sont sous la stricte surveillance de la population. Malheureusement, ils n'en ont pas eu conscience, trahissant ainsi la confiance du peuple. Il est d'autant plus décevant que M. Canh, leader de la jeunesse, ait donné un « mauvais exemple » en matière d'éthique et de mode de vie. Il ne pourra pas mobiliser les masses s'il est lui-même impur. Le règlement sur l'exemple a été édicté ; 27 signes de dégradation ont dû être mémorisés par des personnes comme M. Canh, mais délibérément ignorés.
La leçon pour M. Canh était évidente. Ils pensaient tout avoir sous leur contrôle, mais ils ont tout perdu, sont repartis de zéro, ont fait leurs premiers pas et n'ont plus rien eu d'autre. Ils devaient faire leurs preuves pour regagner la confiance des masses s'ils en étaient vraiment capables. Certains les ont plaints, mais d'autres ont convenu que s'ils avaient progressé avec constance, surmonté les difficultés et les défis, et s'étaient cultivés dès le début, les conséquences n'auraient certainement pas été aussi graves qu'aujourd'hui.
De son vivant, le président Ho Chi Minh a enseigné : « Les jeunes doivent aimer étudier, aimer travailler, aimer progresser, et non aspirer à devenir des fonctionnaires de haut rang. » Autrement dit, les jeunes devraient consacrer du temps à s'améliorer et à contribuer à la patrie, au lieu de nourrir une ambition de pouvoir prématurée. Il a vu les dangers que représente l'octroi prématuré d'argent, de position sociale et de célébrité aux jeunes. C'est comme un somnifère qui les rend illusoires et les fait se perdre sans le savoir.
Le renouvellement de l'équipe des cadres est une nécessité incontournable. La résolution 7 du XIIe Comité central fixe des objectifs très précis pour les jeunes cadres d'ici 2030 afin de promouvoir la créativité, l'audace de penser et d'agir. Cependant, ce renouvellement doit s'accompagner d'une sélection rigoureuse et d'une meilleure résistance des jeunes cadres aux tentations quotidiennes.
Après tout, la moralité reste la base, comme l'a enseigné un jour le président Ho Chi Minh : « Avoir du talent sans moralité est inutile. » C'est vrai pour le passé, pour aujourd'hui et pour l'avenir.